L’enquête ouverte suite à l’assassinat de l’étudiante Seynabou Ka Diallo, à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, se poursuit. Lors de la reconstitution des faits mardi 29 mars, Yakhya Seck dit « Prince » a expliqué comment il a tué sa « copine », en état de grossesse de 4 mois, avant de pilier son corps sans vie et de le mettre dans une valise pour le jeter vers un village de Ndiawdone.
Selon Libération qui donne l’information, « Prince » qui avait « cartouché » à la Faculté des lettres tenait une petite activité devant le village P où il vendait du café et de la crème. Après la disparition de Seynabou Ka Diallo, alors que l’inquiétude grandissait dans le campus, « Prince » avait même proposé dans le groupe WhatsApp du « village » d’organiser un match de football entre les villages. Mieux, il n’ pas cherché à fuir le campus après son acte. C’est pourquoi, précise le journal, quand son arrestation a été annoncée, personne n’y revenait.
Lors de la reconstitution des faits, le présumé meurtrier a prétendu que le meurtre est survenu pendant une dispute dans sa chambre donc qu’il aurait involontairement, tué Seynabou Ka Diallo, enceinte de 4 mois.
Cette dernière qui s’était d’ailleurs fait consulter auprès des services médicaux de l’Ugb, avait décidé de garder l’enfant en mettant « Prince » devant ses responsabilités. Mais, ce dernier, dans sa lâcheté extraordinaire, lui a demandé de faire « tout » pour avorter. Et lorsque, Seynabou qui n’avait même pas encore informé ses parents, a refusé systématiquement, « Prince » est passé à l’acte.
Le journal de renseigner que les constats techniques et médicaux démentent formellement la thèse d’un crime involontaire. Et pour cause : Seynabou Ka Diallo est décédée suite à une asphyxie mécanique, c’est-à-dire qu’elle a été étranglée. En plus de cela, plusieurs traces de violences ont été détectées sur son corps.