Gris Bordeaux est le président de l’Association des lutteurs. À ce titre, il s’est prononcé dans L’Observateur sur les nouvelles mesures du CNG à propos du fonctionnement de l’arène. S’il est en phase avec l’instance de gestion de la discipline sur certains points, comme les dispositions permettant de finir les galas à temps et l’interdiction de se toucher lors des face-à-face entre lutteurs, le Fassois exprime son désaccord ou déclare être resté sur sa faim pour d’autres.
D’abord, question de forme. Gris Bordeaux estime que le CNG devait consulter les acteurs de la lutte avant de prendre des décisions qui les concernent. «Le CNG a bien le droit de prendre des décisions sans consulter personne, admet-il. (…) Mais quand on gère une discipline aussi complexe que la lutte, il faut beaucoup échanger avec les acteurs avant de prendre des mesures fortes.»
La troisième «Tigre de Fass» plaide aussi pour un cadrage des activités relevant de la responsabilité des promoteurs lors des galas de lutte et que des sanctions puissent être prises, si les règles ne sont pas respectées. «Autant on impose aux lutteurs des heures d’arrivée et de démarrage des combats autant on doit imposer aux promoteurs le pragmatisme dans l’organisation de leurs événements, défend-t-il. (…) C’est pourquoi, autant on sanctionne les lutteurs qui viennent en retard ors des événements, autant on doit sanctionner les promoteurs qui ne respectent pas le timing dans l’organisation des événements.»
Gris Bordeaux a marqué son désaccord aussi par rapport aux sanctions pécuniaires contre les lutteurs pour non-respect des règles. «Le CNG doit miser plus sur les sanctions administratives, propose le ‘Tigre de Fass’. (…) demandez à un lutteur de choisir entre une suspension de deux ans et une sanction pécuniaire de 2 millions, il n’hésitera pas. Voilà des réflexions qu’il faut avoir pour assainir le milieu.»
source seneweb