De retour de blessure, Ismaïla Sarr n’a pas mis du temps pour entrer dans sa CAN. Entré en cours de jeu, il a marqué son premier but, le troisième du Sénégal face à la Guinée Equatoriale.
C’était l’absent le plus présent lors de la phase des poules. L’homme que la tanière n’a pas voulu lâcher, même diminué par une blessure au genou, était attendu comme un messie. Ismaila Sarr n’a pas déçu. Entré à la 58e à la place de Boulaye Dia qui se tordait de douleur au pied, Ismaïla Sarr n’a pas mis du temps pour prendre ses marques dans cette CAN en mettant de la vitesse sur le flanc droit. Cerise sur le gâteau, il n’a pas perdu ses repères sur terrain de football. Il était hier contre la Guinée Equatoriale à la bonne place et au bon moment. Au point de pénalty où un centre de Saliou Cissé l’a retrouvé, Ismaila Sarr a juste ouvert le pied pour marquer à la 79e, le troisième but du Sénégal. C’est le parfait scénario que Aliou Cissé avait prévu. «Si on s’est battu pendant deux mois avec Watford pour garder Ismaïla Sarr, c’est parce qu’on savait ce qu’il peut apporter à cette équipe. C’est un joueur qui est capable de mettre de la vitesse à droite. C’est un titulaire de cette équipe et sa présence dans le terrain permet de libérer Sadio Mané, parce qu’à partir de ce moment, les défenseurs adverses seront obligés de surveiller les deux côtés», a dit Aliou Cissé après la qualification en demi-finale. Le sélectionneur des Lions peut s’estimer heureux d’avoir récupéré un joueur important dans son dispositif. Un joueur déterminé qui a montré depuis son retour de l’envie. L’international sénégalais qui a repris l’entraînement mercredi dernier, lendemain de la victoire devant le Cap-Vert en huitième de finale, a enchaîné jeudi sa deuxième séance d’entraînement avec le groupe avec beaucoup d’entrain. L’ancien joueur du centre Génération Foot lâchait les chevaux au fil des minutes de la séance. A part le bandage noir qui fixait son genou, rien ne montrait que le joueur de 23 ans revenait d’une blessure. Il était concerné dans les exercices de passes courtes et longues en deux touches. Le joueur réputé aussi rapide que l’éclair faisait également des foulées rassurantes. A l’heure de mettre les attaquants en situation de marquer, seul face au quatrième gardien Aliou Badara Faty, Ismaila Sarr s’est montré très efficace. Il ne laissait aucune chance au gardien du Casa Sport. Après cette séance du jeudi avec le groupe, Ismaila Sarr a été pris en aparté par le préparateur physique. Ils ont traversé le crépuscule de Bangou à remettre ce genou d’aplomb. Ismaila Sarr s’est entraîné vendredi et samedi pour mettre la dernière touche. Et être prêt pour le match d’hier, face à la Guinée Equatoriale qui promettait du feu au Sénégal. L’équipe du Sénégal avait bien besoin des services de cette flèche qui sait mettre le turbo et faire détonner le jeu sur le flanc gauche.
Le joueur blessé le 30 novembre 2021, lors d’un match contre Manchester United et libéré pour la CAN à contrecœur par son club Watford, s’était rendu à Barcelone le 12 janvier dernier pour des examens médicaux de contrôle et pour y faire sa réathlétisation a retrouvé la tanière des Lions depuis mardi 25 janvier, jour du match de huitième de finale face au Cap-Vert. Resté presque deux mois dans jouer, Ismaïla Sarr n’a pas semblé perdre ses repères dans le jeu des Lions.
MAMA MARIÈME BA, MAMAN DE ISMAILA SARR : «J’étais sous pression»
«Ismaïla Sarr m’a appelée la veille du match, comme d’habitude, pour solliciter mes prières et recueillir mes conseils. Il m’a dit qu’il se pourrait qu’il joue, mais en deuxième mi-temps. Je lui ai demandé son état d’esprit. Il m’a répondu qu’il avait le moral au beau fixe. Je lui ai demandé d’aborder ce match avec sérénité, de faire tout son possible pour remporter la Coupe d’Afrique parce qu’il est venu pour sa Nation, le Sénégal. Mais j’avoue que j’étais sous pression, malgré ses mots rassurants. Je pensais à sa blessure. J’ai beaucoup pensé à lui hier nuit et toute la journée d’aujourd’hui (hier, ndrl). J’avais peur qu’il sorte de ce match avec une nouvelle blessure. D’autant plus qu’il doit rejoindre son club Watford, après la Coupe d’Afrique. Mon cœur battait à tout rompre durant toute la partie. Pour diminuer la pression, je n’ai pas suivi le match à la télévision. J’écoutais les commentaires à la radio. A chaque fois qu’il y avait but, je courrais dans le salon jubiler avec la famille. C’est vrai qu’il revient d’une blessure, il est resté longtemps sans jouer, mais je ne suis pas surprise de sa prestation. Je l’attends toujours à ce niveau, sinon à un niveau plus élevé, à chaque fois qu’il enfile son maillot et entre sur un terrain.»
AIDA COUMBA DIOP
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