Il faudra de solides arguments pour convaincre le juge du tribunal de Matam de leur innocence. Les 4 chauffeurs dont deux mariés, qui ont été surpris en train de se relayer sur une fille de 22 ans dans une maison abandonnée, sont dans de beaux draps.
Les faits se sont déroulés dans une maison abandonnée, située dans le village Doundé, dans la commune de Orkadiéré, département de Matam.
De retour d’une soirée dansante, D. Ba et son copain sont surpris en cours de route par quatre hommes. Ces derniers s’attaquent aussitôt à eux avant que l’amant de la jeune fille ne réussisse à prendre la fuite, laissant sa petite amie entre les mains des malfaiteurs, apprend l’Observateur du jour qui ajoute que les quatre chauffeurs entraînent D. Ba dans une maison abandonnée, la déshabillent, la ligotent et la contraignent, à tour de rôle, à des rapports sexuels. La jeune dame qui a usé de ses cordes vocales, a pu attirer l’attention d’un vigile du marché du village. Sur place, il trouvera les quatre hommes qui seront plus tard identifiés comme étant M. Ndiaye, A. Fall, A. Mbaye et I. Ndiaye, se relayant sur la jeune fille.
Quand il prononce le nom d’un des délinquants sexuels qu’il a reconnus comme étant son voisin de quartier, les chauffeurs s’empressent de vider les lieux, abandonnant leur victime complètement nue sur place. Fondant dans la nature, ils pensaient avoir échappé à la justice. Mais c’était méconnaître la détermination de la fille qui dit reconnaître deux d’entre eux grâce à la lumière de la lampe torche du vigile. Elle révèle, par la suite, aux enquêteurs, que ses bourreaux (L. Ndiaye, A. Fall, M. Ndiaye et A. Mbaye) sont tous des clients de sa tante, une restauratrice établie à Doundé. Assistée par le vigile du marché, D. Ba, acheminée à la structure sanitaire, dépose une plainte contre les quatre chauffeurs. Interpellés par les pandores de la brigade de gendarmerie de Semmé, les mis en cause, dont deux mariés (I. Ndiaye et M. Ndiaye) et pères de famille, reconnaissent partiellement les faits. Ils avouent avoir déshabillé la fille quand son amant a pris la fuite, précisant qu’ils n’ont pas eu le temps d’entretenir des rapports sexuels avec elle, parce que surpris par le vigile.
Au terme de leur durée légale de garde à vue, les quatre chauffeurs ont été déférés au parquet de Matam où un mandat de dépôt leur a été décerné.