Fermée depuis janvier 2018 par arrêté préfectoral à la suite d’un conflit lié à la succession de son défunt Imam Ratib, la grande mosquée de Vélingara est en phase de rouvrir ses portes aux fidèles. C’est après de longues -négociations entre les différents protagonistes, conduites sous la houlette du préfet Saïd Dia, qu’un consensus vient d’être trouvé en la personne de l’imam Mamadou Kandé.
Le « Témoin » révèle les dessous de longues tractations autour d’un imamat si convoité. L’information est tombée tard mardi soir. C’est le dossier le plus sensible qui se trouvait sur son bureau que le préfet du département de Vélingara, Saïd Dia, vient de traiter et de boucler. Ce en trouvant un consensus entre les différents religieux qui se déchiraient autour de la succession de l’Imam Ratib, décédé le 4 janvier 2018.
Au terme d’âpres pourparlers entamés du temps de son prédécesseur, Abdourahmane Ndiaye, l’actuel représentant de l’exécutif dans le département est arrivé à trouver un remplaçant à ce défunt imam. Ainsi le « Témoin » a été informé que « à l’unanimité », il a été décidé hier mardi, de confier la direction de la grande mosquée de Vélingara à un guide religieux du nom de Thierno Mamadou Kandé. Une sortie de crise, fruit de longues médiations et conclaves.
En effet, depuis son arrivée récente dans le département, le préfet avait pris le dossier de la mosquée en main. Pour arriver à une issue favorable et mettre un terme aux querelles autour de la gestion de ce lieu de culte, le préfet s’était employé à associer tous les notables de la contrée à une solution de sortie de crise. Naturellement, les deux parties à l’origine de la guéguerre ayant entrainé la fermeture de la mosquée faisaient aussi partie des discussions.
A noter que cette querelle autour de l’imamat avait pris des relents ethniques. Chacun des prétendants avait bénéficié du soutien de sa communauté. C’est ainsi donc qu’au regard de la sensibilité du dossier, l’ancien préfet avait jugé nécessaire de faire sceller les portes de cette grande mosquée. Il avait pris un arrêté en ce sens. Histoire pour lui de désamorcer une bombe sociale à fragmentation.
Dans la foulée, les fidèles médusés avaient assisté à l’arrestation des deux prétendants à l’imamat suite à une bataille rangée entre leurs partisans en pleine prière de vendredi. Aujourd’hui, avec cette réouverture de la grande mosquée de Vélingara coïncidant avec le mois de ramadan, c’est toute la communauté musulmane du département éponyme qui se trouve réconciliée autour de la prière, la paix et du pardon, rapporte le journal Le Témoin.
Source Pressafrik