TER, les chiffres du premier mois d’exploitation, La section Dakar-Thiaroye reste la plus prisée

by amadou

Cinquante mille (50 000) voyageurs sont transportés quotidiennement par le Train express régional (Ter). Ce qui fait un total de 1 700 000 passagers depuis le démarrage du service payant, le mardi 18 janvier 2022. La réception, vers la fin de l’année courante, de 7 autres rames, devra propulser la capacité d’accueil à 300 000 usagers par jour.

La section Dakar-Thiaroye reste la plus prisée, révèle Abdou Ndéné Sall, Directeur général de la Société d’exploitation du Train express régional (Senter-Sa)

Exploitation. «Les débuts d’exploitation sont satisfaisants. Nous sommes confiants sur le nombre de passagers. Nous sommes satisfaits de l’aspect technique et rassurés sur le comportement des voyageurs. Il y a un départ toutes les 10 minutes. Nous mettons en circulation 11 trains en même temps. Ce qui nous permet d’avoir une capacité de transporter 115 000 personnes par jour. Durant les premiers jours, le trafic a été très sensiblement inférieur aux attentes. Mais nous montons en puissance. Actuellement, nous sommes à 50 000 voyageurs par jour. Nous sommes optimistes et pensons pouvoir atteindre l’objectif dans le court terme de 75 000 voyageurs par jour et l’objectif optimum de 115 000 voyageurs dans le moyen terme, c’est-à-dire après 6 mois d’exploitation. Les tarifs sont abordables, d’après le retour d’expérience, c’est-à-dire les questionnements et les discussions avec les passagers. Les seules réclamations sur les tarifs que nous avons viennent des clients de Yeumbeul. Ils disent ne pas comprendre pourquoi ils ne payent pas le même tarif que ceux de Thiaroye. Nous allons essayer de renégocier avec l’Etat pour voir s’il peut donner une subvention. Sinon nous risquons de perturber l’équilibre financier de cette exploitation. Côté exploitation, sur les 10 141 trains commerciaux planifiés (177 du lundi au samedi et 97 le dimanche), 10 069 ont roulé, soit plus de 97% de réalisations»

Abonnement. «La section la plus utilisée est Dakar-Thiaroye. Elle polarise 65% des voyageurs. Nous avons les mêmes statistiques que l’autoroute à péage. Elle est suivie de la section Dakar-Bargny. La section Dakar-Diamniadio vient derrière parce que les entreprises établies dans cette zone sollicitent des abonnements. Nous sommes dans les études pour les leur donner. Mais le problème que nous avons c’est que ces entreprises veulent que les abonnements soient limités à ce qu’elles donnent comme prime de transport. Nous avons aussi une très forte demande d’abonnement émanant des entreprises comme le Port autonome de Dakar, les banques de la place, l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd). Ce qui va rendre plus optimistes les recettes qui seront engrangées par les cartes d’abonnement. Ce sont les cartes d’abonnement qui vont nous amener un rush important sur les recettes. Vu le nombre et la taille des entreprises (les travailleurs des ministères, les sociétés qui ont des chantiers à Diamniadio), nous avons déjà largement dépassé l’objectif de 10 000 abonnements».

7 Rames supplémentaires. «La demande est forte certes, mais il nous faut plusieurs trains pour pouvoir abaisser la fréquence de la rotation et l’amener à chaque 6 ou 8 minutes. Nous avons commandé 7 autres trains pour la deuxième phase. Nous travaillons pour les avoir rapidement. Nous allons normalement les recevoir avant la fin de l’année. C’est un marché global de 150 milliards FCfa pour les 22 trains. Chaque train a coûté 6,8 milliards FCfa. Avec 22 trains (de quatre wagons), on pourra diminuer la régularité. La capacité minimale de ces 22 trains est de 300 000 voyageurs par jour.»

Fraude. «Il y a eu des cas de fraude, mais avec la gendarmerie, ces fraudeurs ont été pris. Pour l’exploitation, on avait dit que la fraude était limitée à 4%. Jusqu’à présent, nous n’avons pas atteint cette limite. C’est gérable. Mais, il y a des gens qui essaient de frauder. Il y a des gens qui, au lieu de descendre à Colobane, vont plus loin, notamment à Baux-Maraîchers. Avec leur ticket de Colobane, ils ne peuvent pas sortir de la gare. Pour certains, ce n’est pas volontaire. Ils se retrouvent dans d’autres gares parce qu’ils ratent leur sortie. Mais globalement, les usagers appliquent la réglementation.»
AIDA COUMBA DIOP

IGFM

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