Ce dimanche 19 mai, aux environs de 4 heures du matin, un groupe d’assaillants en tenue militaire a attaqué la résidence de l’ancien vice premier ministre chargé de l’économie, Vital Kamerhe, avant de s’en prendre par la suite au Palais de la Nation.
Ce fut une peur bleue ce dimanche matin à Kinshasa, dans le quartier central de la Gombe. À 4 heures du matin, des coups de feu témoignant d’un violent affrontement autour de la résidence de l’ancien vice premier ministre et un des proches alliés politiques du président Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, ont retenti dans le fameux quartier diplomatique.
D’après une vidéo live Facebook, tournée par les offenseurs eux-mêmes, l’agression a été commise par un groupe d’individus en uniforme, identifié comme étant membre du mouvement NEW ZAÏRE, dirigé par Christian Malanga, chef milicien et congolais de la diaspora, clamant la disparition de la République démocratique du Congo pour la renaissance du Zaïre. Comme emblème à leur combat, ils affichaient fièrement l’ancien drapeau de l’état zaïrois.
Les forces armés ont très vite pris contrôle de la situation, non sans quelques pertes. « L’armée a étouffé dans l’œuf une tentative du coup d’État », déclare le général Sylvain Ekenge, affirmant que les militaires ont « la parfaite maîtrise de la situation ». Cette tentative a impliqué des « étrangers et congolais », tous mis « hors d’état de nuire ».Selon nos informations, encore parcellaires, les affrontements entre les hommes en uniforme et la garde personnelle de Vital Kamerhe ont fait au moins trois morts. Deux parmi les policiers chargés de la sécurité du vice Premier ministre et un parmi les assaillants.
Christian Malanga serait mort lors des derniers accrochages avec l’armée républicaine. Cependant, son fils lui, Marcel Malanga, 22 ans et père d’un enfant a été arrêté avec son complice de nationalité américaine.