Les usagers de l’autoroute à péage ont longtemps pleuré la cherté des tarifs de l’autoroute à péage. Mais, leurs plaintes ne semblent pas avoir été entendue par le chef de l’Etat. Et la réponse de ce dernier, lors de la séance de dépôt des cahiers de doléances ce samedi, risque de faire grincer des dents.
«C’est comme l’autoroute à péage. A côté il y a la route de Rufisque. Si vous ne voulez pas payer il y a la route alternative. On veille toujours qu’il y ait une route pour ceux qui ne veulent pas prendre l’autoroute. Ah oui», a déclaré le Président Macky Sall répondant à l’interpellation des syndicalistes.
Et d’enchainer : «Si tu ne peux pas, tu prends la route de Rufisque. C’est comme ça. Mais si tu veux rouler sans trous, il y a un cout», a déclaré le chef de l’Etat, avant d’édulcorer ses propos en évoquant la renégociation du contrat de concession.
Mais là aussi, il concède que celle-ci n’a abouti à aucune baisse des tarifs : «On veille sur la régulation. On a renégocié le contrat de concession. Il y a eu des améliorations mais pas sur les tarifs. C’est d’abord sur la qualité de l’ouvrage et le revenu que le Sénégal peut tirer de cela.»
Et pourtant, dans le montage initial de l’autoroute à péage, l’Etat (le contribuable) avait versé, à lui tout seul, 319 milliards de FCFA avec l’appui de ses partenaires. Eiffage, qui n’avait mis que 61 milliards, pratique aujourd’hui des tarifs d’une cherté sans commune mesure avec ceux qui sont pratiqués ailleurs dans le monde.
IGFM