Il y a une semaine, la sortie des leaders français comme Olivier Faure, Mélenchon et autres sur le règne du Président Macky Sall, sur un net recul démocratique noté au Sénégal avait soulevé un tollé du côté du pouvoir et de ses alliés. Pourtant, pour certains observateurs, ces réactions parmi d’autres sur plan international coïncident avec la campagne de proximité de Bougane, le leader de la coalition Gueum Sa Bopp qui s’était rapproché de certains représentants diplomatiques occidentaux. Une stratégie payante ?
Il y a un peu moins d’un mois, à la tête de leur coalition Gueum Sa Bopp, mais aussi accompagné de certains membres de la Société civile, Bougane Guèye Dany s’est entretenu avec des ambassadeurs et représentants diplomatiques, afin qu’ils usent de leur influence ramener à la raison, Macky Sall. Un président que le pouvoir semble avoir rendu ivre et qui ne pense qu’à « broyer » ses adversaires afin de « réduire l’opposition à zéro », oubliant au passage que naguère, c’est issu de cette opposition qu’il avait conquis la confiance des Sénégalais.
Cette stratégie de Bougane, le leader la Grande coalition Gueum Sa Bopp qui a saisi de ses complaintes les représentations diplomatiques de la France, des Usa, de l’Allemagne, l’Union européenne et autres était loin de ces moments d’accalmie, mais en pleines tensions électorales où bon nombre de sénégalais pressentaient de nouveaux morts sur le terrain.
Et même si la CEDEAO est perçue comme un « syndicat des chefs d’état ouest-africains », Bougane Guèye Dany et Gueum Sa Bopp avaient aussi prévu la saisine de tous les leaders des autres pays par des courriers, notamment sur la violation d’une décision de l’institution communautaire sur le parrainage.
Et coïncidence pour coïncidence, il y a un peu plus d’une semaine, c’est le député français Olivier Faure qui a dénoncé le recul démocratique au Sénégal. Dans un tweet, le premier secrétaire du Ps déclare que la démocratie sénégalaise est piétinée. «La liberté de manifester est entravée, la justice instrumentalisée » Des propos identiques à ceux de Bougane Guèye Dany. Même si du côté du pouvoir, certains lancent leurs piques (afin de conserver leurs postes ?), il se dessine que des engagements ou assurances ont été tenus à l’égard de Alioune Tine de la société civile et Babacar Ngom le président du Club des investisseurs, ce qui aurait poussé l’opposition radicale à fléchir sur sa position et tenir un autre discours, aux allures de volte-face.