L’ambassadrice de France au Sénégal s’est dit « honorée » d’avoir été reçue par le Premier ministre Ousmane Sonko.
Près de deux mois après l’installation du nouveau gouvernement sénégalais, l’ambassadrice de la République française à Dakar a eu, mardi 21 mai, un premier échange avec Ousmane Sonko. Christine Fages a exprimé son « honneur » d’avoir pu s’entretenir en tête-à-tête avec l’ancien chef de l’opposition sénégalaise, désormais Premier ministre après l’arrivée au pouvoir du parti Pastef en mars dernier.
Selon la diplomate française, cette première rencontre a été « constructive et prometteuse pour le renforcement et la rénovation du partenariat entre le Sénégal et la France ».
Contrairement à leurs prédécesseurs, les nouveaux dirigeants sénégalais, qui se revendiquent du camp souverainiste et panafricaniste, ne se sont toujours pas rendus à Paris. Cependant, Ousmane Sonko, en tant que président de Pastef, a reçu la semaine dernière à Dakar le leader de la France Insoumise, un parti de la gauche française.
Les deux hommes, qui partagent des idées convergentes sur de nombreuses questions à l’exception de l’homosexualité, ont tenu une conférence de presse très suivie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Depuis son élection, le président Bassirou Diomaye Faye a réservé ses premiers voyages à l’étranger à des pays voisins comme la Mauritanie, la Gambie et la Guinée-Bissau. La semaine dernière, il s’est rendu à Abuja et Accra pour rencontrer ses homologues nigérian et ghanéen, avec pour objectif de renforcer la coopération économique et l’intégration africaine.
En recevant le président du Conseil européen à la mi-avril, le successeur de Macky Sall a exposé à l’ancien Premier ministre belge, Charles Michel, la nouvelle dynamique axée sur la souveraineté et le partenariat gagnant-gagnant qu’il souhaite instaurer dans les relations entre Dakar et l’Europe.
« Il est vrai que la coopération avec l’Union européenne est dense et multiforme. Mais ensemble, nous voulons bâtir un partenariat repensé, rénové et enrichi par une vision partagée d’un ordre international plus juste, reflétant les réalités du monde actuel », a souligné le chef de l’État sénégalais de 44 ans.