iGFM – (Dakar) « Festival de Dresde hier, les allemands sous le charme de Pape Diouf. L’artiste doit toujours faire la différence entre gestion de succès et gestion de carrière. Le Sénégal est un marché très étroit qui ne peut permettre de profit, le spectacle reste souvent hypothétique, les investissements sont rarement rentabilisés.
Il ya aussi le problème de la solvabilité du public sénégalais en majorité composée de la tranche des 15- 25 ans pendant que les spectacles d’élites (Spectacles d’accueil, Soirées ou Dîners de Gala) interpellent une autre génération, un autre pouvoir où Youssou Ndour, Pape Diouf, Carlou D et très peu d’autres se sont déjà fait lieux. Il faut donc savoir investir d’autres horizons, allé vers des marchés d’opportunités, investir les grandes scènes.
La créativité humaine, sous toutes ses formes, est le principal moteur de la croissance économique et sociale. Sans rencontres nouvelles avec des idées nouvelles, on ne parvient pas à générer le capital social supplémentaire à partager. Bravo Pape Diouf et son équipe pour avoir compris que le regard ne s’arrête pas au bout de son nez. Le concert hier soir au Dresde Festival (Allemagne) avait la double caractéristique de voir pour la première fois un africain sur cette scène mais aussi l’exploit de faire le plein « payant » en cette période de pandémie due au Covid.
Ceci a aussi ouvert une collaboration souhaitée fertile entre Pape Diouf et la légende Éric Clapton. Merci donc l’ambassadeur Pape Diouf pour cette représentation dans un pays pas souvent ouvert aux opportunités culturelles d’Afrique et qui à travers ton groupe a pu mesurer la richesse de la musique sénégalaise. Prochaine étape Abidjan (Côte d’Ivoire) pour le Fumea. »
Guisse Péne