Amnesty a fait de nouvelles révélations sur la mort du jeune Idrissa Goudiaby, 43 ans, qui a trouvé la mort dans le contexte de la manifestation à Ziguinchor.
L’autopsie qui établit que Goudiaby a été tué par une arme blanche n’a pas encore été rendu à sa famille, ni son corps, 10 jours après les faits renseigne Amnesty.
L’Ong International signalé qu’elle s’est entretenue avec plusieurs frères et le père d’Idrissa Goudiaby sur les circonstances de ce décès. Selon son frère, Mamadou Goudiaby, « Idrissa n’était pas à la manifestation mais il était sorti de la concession pour ramener les enfants à la maison. Il est taximan et quand il y a manifestation à Ziguinchor, il termine sa journée à midi et ne travaille pas le reste de la journée. Les enfants étaient éparpillés dans le quartier et il essayait de les faire rentrer ».
Rapportant les témoignages de ceux qui ont acheminé le corps de son frère à l’hôpital, il affirme : « la balle l’a atteint au cou, et il est tombé près de la Pharmacie Néma au quartier Grand-Dakar. Ce sont les gens du quartier qui l’ont amené à l’hôpital alors qu’il perdait son sang, car les sapeurs-pompiers prenaient beaucoup de temps ».
Albert « Abdoulaye » Diatta est mort lors de la manifestation à Bignona. Sa famille, qui affirme qu’il aurait également été atteint mortellement par balles, n’est toujours pas en possession du corps, acheminé à l’hôpital régional de Ziguinchor pour autopsie.
Un autre individu, toujours non identifié à ce jour, est mort dans le quartier de Bopp, à Dakar, près de la mosquée Massalikoul Jinane lors de la manifestation du 17 juin.
Si les manifestants interviewés par les médias précisent que l’individu est décédé à la suite de tirs de grenades lacrymogènes par la police qui auraient été la cause du déclenchement d’un feu sur des matelas, la police affirme dans un communiqué public datant du 18 juin que l’individu décédé a déclenché l’accident par inadvertance en s’apprêtant à brûler un pneu.
source senenews