Sur les 151 bateaux de pêche recensés par le ministère des Pêches, 132 sont enregistrés comme « sénégalais », tandis que les 19 autres appartiennent à des pays étrangers, principalement français et espagnols. Intriguant, aucun bateau chinois ou russe n’a été mentionné dans le rapport ministériel.
Les bateaux répertoriés comme « sénégalais » sont ceux qui exploitent les ressources halieutiques du pays. La liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises, rendue publique récemment par le ministère des Pêches, vise à promouvoir la transparence dans la gestion des ressources naturelles. Cependant, cette liste semble dissimuler la réalité selon certains observateurs.
En effet, il est courant de trouver des Asiatiques et des Européens de l’est à bord de navires battant pavillon sénégalais et opérant dans les eaux nationales, explique un mécanicien naval interrogé par WalfQuotidien.
Les 19 bateaux étrangers recensés proviennent exclusivement de l’Union européenne, principalement français et espagnols. Le fait qu’aucun bateau chinois ou russe ne soit mentionné suscite des interrogations. Un expert, sous couvert d’anonymat, accuse l’ancien régime d’avoir pillé les ressources halieutiques du pays. Il rappelle qu’un audit récent avait identifié 115 bateaux, dont 4 de l’Union européenne, soulignant des irrégularités dans l’octroi de licences.
Les pêcheurs sénégalais réclament la suspension des contrats de pêche avec les bateaux étrangers. Alioune Tine, invité à la RTS dimanche dernier, a confirmé que les nouvelles autorités ont gelé les licences de pêche des navires étrangers.