Le présumé meurtrier cueilli chez ses parents, l’arme du crime retrouvée

by amadou

Deux élèves mineurs en classe de 6ème au Cours élémentaire et moyen (Cem) Apix de Guinaw-rails sud ont soldé leurs comptes dans le sang, au cours d’une violente rixe durant la nuit de la fête de Korité. F. Ndiaye se moquait de la tenue de sport de moindre qualité de son antagoniste nommé Mor Diagne. Ils ont échangé ensuite des propos durs avant d’en venir aux mains. Ndiaye a planté un mortel coup de couteau au niveau de la clavicule gauche de Diagne.

La célébration de la fête de Korité au quartier Amadou Ndiaye de Guinaw-rails sud de la banlieue dakaroise a tourné au meurtre par usage d’arme blanche (couteau) d’un élève de 16 ans répondant au nom de Mor Diagne, qui était en classe de 6ème au Cem Apix de la commune.

Il achète sa tenue à 9000 F, ses amis le tournent en bourrique et parlent de 1000 F

Pendant que le quartier vibre au rythme de l’évènement festif religieux, les amis des deux camarades de classe se retrouvent et discutent à bâtons rompus. Soudain, Mor Diagne, habillé en tenue de sport de leur établissement scolaire, débarque et se joint à ses compagnons. Mais, ces derniers se mettent à rire sous cape et interpellent leur ami sur le prix de son maillot. Ils le tournent en dérision et doutent de la qualité de la tenue de sport. Diagne reste zen et déclare avoir acheté la tenue à 9000 francs. Ses amis n’y croient pas et parlent de 1000 francs. Ils pouffent de rire et soutiennent en chœur que la tenue de sport n’est que de la friperie.

Il rouspète contre les railleries, ses amis parlent de blague amicale

Diagne s’emporte et débite des énormités à tout va. Il peste contre ses compagnons et profère des menaces. Mais, voyant que leur ami est très en colère contre eux, les jeunes garçons ravalent aussitôt leurs railleries, parlent de simple blague amicale et se confondent dans de plates excuses. Ils cessent alors de chambrer le collégien. Mais, le nommé F. Ndiaye – qui s’illustre le plus dans les acerbes diatribes – s’entête et continue ses agissements. Il se montre davantage virulent dans les quolibets contre son camarade de classe. Qui rouspète à nouveau et le met en garde. En vain.

Le mis en cause prend un couteau chez lui et accuse la victime de lui avoir fait un croc-en-jambe

Une altercation éclate entre les jeunes hommes. Des gens s’interposent et s’emploient à les séparer. Ndiaye profite de la mêlée, s’empare d’un gros caillou et en assène un violent coup à la tête de Diagne. Qui hurle de douleur et se retrouve avec une plaie saignante. Tous les deux rentrent chez eux. Mais, plus tard, ils se retrouvent durant la même nuit à leur quartier général (Qg) et renouent avec les échanges d’insanités. Mais, en revenant sur les lieux, Ndiaye prend un couteau de cuisine chez eux et le dissimule dans la poche de son pantalon. Ils se croisent à nouveau dans la rue et se crachent des salacités à la figure. «Il m’a fait un croc-en-jambe exprès en passant devant moi», confie Ndiaye aux enquêteurs policiers.

Il poignarde le défunt à la clavicule gauche, jette l’arme et se réfugie chez lui

Ruminant encore sa colère, Ndiaye se jette, tel un fauve, sur son ami et engage la bagarre. Et avant que les amis interviennent, il sort en vitesse son couteau de sa poche et en plante un violent coup à la clavicule gauche de son protagoniste. Celui-ci pousse un cri strident, renonce à l’altercation, se défait en catastrophe des griffes de son compagnon et plaque la main sur la partie atteinte. Le jeune garçon réalise la gravité de son geste, prend peur et jette l’arme tâchée de sang dans les parages de la scène de bagarre. Il se fond dans l’obscurité et se réfugie au domicile de ses parents à Guinaw-rails sud. Tandis que son ami se vide de son sang, panique et se rend lui-aussi en courant chez ses parents. Ces derniers voient la blessure et tombent des nues. Ils bouillent de rage, versent dans de longues explications au moment où leur fils perd davantage de sang.

Le collégien perd trop de sang et décède suite à un arrêt du cœur au centre de santé

A défaut de véhicule, Diagne se fait transporter à bord d’un scooter au centre de santé Baye Alla Diop de Pikine ex Dominique. Mais, en arrivant au centre sanitaire, il est presque exsangue et se trouve dans un état de choc. «Il a perdu trop de sang, de la scène de bagarre au centre de santé en passant par leur domicile, où il a duré avant d’embarquer à bord d’un scooter», souffle-t-on. Face à l’état critique du jeune collégien, le médecin urgentiste fait des pieds et des mains pour le réanimer. Il fait recours au système d’oxygénation et tente de booster les flux de battements du cœur de l’adolescent. Mais, hélas, n’ayant plus de sang à suffisance dans l’organisme, le cœur cesse de battre. Le pauvre pousse un seul hoquet et rend l’âme.

Le présumé meurtrier cueilli chez ses parents, l’arme du crime retrouvée

Alertés, les flics du commissariat d’arrondissement de Guinaw-rails sud débarquent d’abord au centre de santé, apprennent le décès du jeune homme et embarquent tous les amis et témoins de la mortelle rixe. Ils les cuisinent tambour battant au poste, se renseignent des circonstances du drame et identifient le présumé auteur du fatal coup de couteau. Ils lancent aussitôt la chasse à l’homme contre le supposé mis en cause, le localisent à son domicile familial et l’interpellent. Ils se rendent avec lui à l’endroit où il a jeté l’arme du crime, récupèrent le couteau et le mettent sous scellés.

Le mis en cause avoue, ses compagnons et témoins l’enfoncent

Interrogé au poste, F. Ndiaye reconnait être l’auteur du mortel coup de couteau contre son compagnon au cours d’une bagarre. Il confirme aussi la version de ses différents amis, qui le chargent. Il devrait être déféré au parquet, aujourd’hui.

Vieux Père NDIAYE

La «jugulaire et une partie de la carotide» de la clavicule gauche sectionnées

Les conclusions du certificat de genre de mort révèlent ceci : «une partie de la carotide et de la jugulaire de la clavicule gauche ont été sectionnées», suite au coup d’objet contondant pointu et tranchant. Ce qui du reste a provoqué une mortelle hémorragie de grande abondance chez le jeune collégien Mor Diagne. Qui a eu une plaie ouverte, béante et profonde à la clavicule.

V. P. NDIAYE

LES ECHOS

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