La dame Farma D. a vécu une brève idylle avec le marchand ambulant, Mbaye T. Une histoire d’amour qui risque de ternir son image. Car Farma D. subit un chantage sexuel depuis qu’elle s’est réconciliée avec son mari. Son ex-amant Mbaye T. menaçait de diffuser sa vidéo obscène si elle refusait de coucher avec lui. Ce n’est que lorsque le maître-chanteur a envoyé la vidéo érotique à un de ses amis installé en Gambie, que Farma a porté plainte à la police, rapporte « Rewmi ».
Dans sa déposition, la plaignante a expliqué avoir noué une relation amoureuse avec le mis en cause, après son divorce. C’est dans ce contexte qu’elle lui a envoyé une sextape. Mais quelques temps après, Farma a renoué avec son ex-mari. Une pilule amère que Mbaye T. n’a pas voulu digérer. Face au refus catégorique de la femme mariée de faire l’amour avec lui, il a partagé sa sextape avec son ami Abdoulaye N., qui, à son tour, faisait chanter la victime.
Des accusations que le mis en cause a rejeté lors de son face-à-face avec les limiers. Âgé de 40 ans, Mbaye T. a déclaré avoir transféré la vidéo érotique à sa victime, pour lui dire à quel point elle lui manquait. Mais, dit-il, celle-ci l’a bloqué. Raison pour laquelle il a envoyé l’image obscène à son ami Abdoulaye N., installé en Gambie. Inculpé pour menace et diffusion de données à caractère personnel, Mbaye T. a été envoyé en taule le 16 novembre dernier, détaille le journal.
Devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, ce lundi 4 décembre 2023, les deux parties n’ont pas eu le courage d’assumer leur relation amoureuse. Mbaye T. a soutenu avoir connu la partie civile dans le cadre de son activité commerciale. « Au fil du temps, elle est tombée amoureuse de moi. C’est ainsi qu’elle m’a envoyé sa vidéo obscène. Mais, je lui ai fait comprendre que je suis marié. Je voulais même la dénoncer à son époux », a confessé le prévenu, qui a nié avoir partagé la vidéo.
La partie civile a, pour sa part, allégué qu’elle est victime de harcèlement depuis trois ans. Cette version n’a pas convaincu la représentante du Ministère public, qui a requis l’application de la loi pénale. De l’avis du conseil de la défense, l’exploitation des audios aurait pu nous permettre de savoir s’il y a eu des menaces. « Les enquêteurs se sont rendus compte qu’il n’y a pas eu de menace. Mon client a dit à la partie civile, vous me devez une dette, si vous ne venez pas, je vous trouverai chez vous », a souligné Me Senghor, qui a plaidé subsidiairement une application bienveillante de la loi.
« Dès qu’on est arrêté, on subit une humiliation. Je vous demande de lui tendre la perche », a souhaité la robe noire. Au terme de sa plaidoirie, le juge a mis l’affaire en délibéré. Il rendra sa décision le 11 décembre prochain.