»Trop de confiance est mère de déception ». Ce proverbe français du XVIe siècle sied bien à la conclusion de la collaboration entre M. Ndao, jardinier, et sa patronne M. C. S. Faye.
À la barre du Tribunal des flagrants délits de Mbour, il est reproché au jardinier d’avoir profité de la confiance de M. C. S. Faye pour lui soutirer 1 326 810 FCfa. Le prévenu est poursuivi pour abus de confiance et vol.
On lui remettait des chèques au porteur qu’il devait déposer chez des fournisseurs de sa patronne. Mais, il détournait la destination des chèques. Il a ainsi causé beaucoup de tort à son employée. Car des commandes n’ont pu être diligentées à cause du détournement des chèques destinés aux fournisseurs.
A la barre du tribunal, Ndao a tenté de nier les faits en déclarant qu’il avait mis les chèques dans sa poche et avait pris une moto pour les déposer chez les fournisseurs de sa patronne. Victime d’une chute, il dit avoir perdu les chèques en chemin. Toutefois, son avocat l’a mis dos au mûr et l’a invité à dire la vérité et reconnaître sa faute.
Me Sène a simplement expliqué à son client que le retrait d’un chèque est soumis à une traçabilité qui ne fait jamais l’ombre d’un doute. Car, il a été constaté que les chèques retirés portaient la signature du jardinier.
Ce dernier qui percevait 104.500 Fcfa par mois de la part de sa patronne avait aussi soustrait du matériel, notamment des ventilos et des baies vitrées.
Sachant qu’il a été démasqué, le jardinier a fini par reconnaître sa faute. Me Sène a imploré la clémence et l’indulgence du tribunal. Son client a finalement été condamné à 2 ans dont deux mois ferme. Il devra aussi payer 1 million F CFA de dommages et intérêts à sa patronne.