Le procès des 6 sages-femmes impliquées dans la mort d’Astou Sokhna à la maternité de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, s’est ouvert, ce jeudi 5 mai.
Actuellement, les débats se poursuivent à la barre du tribunal de grande instance hors classe de cette région. Une des prévenues, Penda Diack, a fait face au juge. C’est elle qui a établi le certificat de genre de mort de Astou Sokhna alors qu’elle n’en avait pas les prérogatives.
«Je n’étais pas dans la même salle qu’elle, et je ne l’ai pas assistée. S’agissant du certificat de décès, je l’ai rédigé pour la morgue. Je n’ai pas examiné la malade et j’ai mis « mort naturelle » parce que j’ai pris l’avis du médecin. Et ma collègue Ndèye Khady est venue me dire que le médecin a dit que c’est une mort naturelle ».
« Je suis sage-femme et je n’ai pas cette prérogative. C’est un spécialiste qui devait le faire », a-t-elle reconnu, selon Emedia. Sur ces entrefaites, le président du tribunal lui a lancé : «Vous vous êtes précipitée comme si vous avez voulu masquer quelque chose. Pourquoi cette précipitation ? Si vous n’avez rien à cacher, pourquoi vous avez agi ainsi? Ce n’est pas votre compétence de faire des actes de décès. Vous êtes des sages-femmes donc limitez-vous à votre travail. Vous n’avez pas à constater des décès ».