Né en 1995 en Guinée Bissau, Armindo Mendez voulait être plein aux as en un claquement de doigts. A cet effet, le professeur d’anglais a sollicité El Hadji Mamadou Marone, un charlatan pour une opération de multiplication de billets de banque.
Hélas, celui-ci a disparu dans la nature, après l’avoir grugé de 400.000 francs. La cavale de l’escroc a pris fin le 2 juin 2020 à 14h.
Lorsque M. Mendez, enseignant dans une grande université privée a aperçu le charlatan aux abords du centre de santé Nabil Choucair, il a contacté les bodyguards Ousmane Bâ, Mouhamed Salim Bodian, leurs amis chauffeurs, Alioune Badara Cissé, Mamadou Tall et le mécanicien, Pape Ansou Diédhiou.
Se faisant passer pour des limiers, ceux-ci ont embarqué Mamadou Marone, avant de lui exiger de payer M. Mendez sans quoi ils allaient l’acheminer au commissariat central.
C’est dans ces circonstances que l’arnaqueur s’est exécuté.
Pour noyer le poisson, Mamadou Marone a dit aux enquêteurs de la gendarmerie de la Foire avoir été kidnappé et agressé par six faux flics à bord d’un pik-up à 23h.
Lesquels ont brandi une arme pour le dépouiller de 450.000 francs. Le plaignant a ainsi remis la photo de la plaque d’immatriculation du véhicule aux pandores quinze jours plus tard pour faciliter l’arrestation des supposés assaillants.
N’eût été la disqualification des faits de vol aggravé en extorsion de fonds, association de malfaiteurs et usurpation de fonction, les mis en cause allaient atterrir devant la chambre criminelle.
Comparaissant hier, devant le tribunal correctionnel de Dakar, les prévenus affirment qu’ils ne détenaient ni matraque ni arme à feu.
La partie civile leur a remis 290.000 francs sans aucune contrainte. Ousmane Bâ et et Mouhamed Salim Bodian ont nié avoir porté un treillis. Pour sa part, Armindo Mendez a inventé une histoire, soulignant que la partie civile lui a promis d’améliorer sa condition sociale.
Jugés, Arrêtés, M. Mendez et ses compères encourent un an de prison ferme pour extorsion de fonds et complicité dudit chef.
Le juge a rejeté la demande de liberté provisoire des prévenus et fixé son délibéré au 6 octobre prochain
source senenews