L’enquête sur l’agression dont a été victime le couple Diallo, le 27 janvier dernier, a connu des avancées. Trois suspects ont été interpellés, au moment où Mme Diallo a échappé à une tentative de viol. Retour sur une histoire digne d’un film d’action.
D’aprés le récit du journal « Enquête », le 27 janvier dernier, vers les coups de 20 h, le couple A. Diallo et M. Diallo étaient avec leur fille dans leur voiture, de retour d’une course. A hauteur de la forêt classée de Mbao, ils ont aperçu des agresseurs armés jusqu’aux dents. Alors que M. Diallo tentait de dévier de son chemin en les contournant, il a eu la malchance de voir sa voiture s’enliser dans cette route sablonneuse.
Un malheur ne venant jamais seul, le moteur de son véhicule a calé. Ils ont alors été encerclés par les agresseurs. Ainsi, en tentant de s’enfuir avec leur fille, sa femme a été stoppée net par les agresseurs. Lui et sa fille sont parvenus à s’échapper des mains des agresseurs qui l’ont dépouillé de son téléphone et d’un montant de 273 000 FCfa. Ils ont également pris certains de ses documents administratifs. Monsieur Diallo a eu le réflexe de se rendre sur le champ au commissariat de Comico-Yeumbeul pour déposer une plainte.
Vu la sensibilité du dossier avec une personne introuvable, les limiers se sont rendus sur les lieux de l’agression dare-dare pour effectuer une large mission de sécurisation aux abords de la forêt de Mbao. Sur les lieux de l’agression, selon nos sources, les hommes en tenue se sont rendus compte que la voiture de M. Diallo était sur place, mais qu’elle a été verrouillée. Après plus deux tours d’horloge de recherches, ils ont vu des traces de pneus. Le lendemain matin, de bonne heure, M. Diallo s’est pointé au commissariat avec sa femme. Cette dernière a été sauvée par les…lumières d’un taxi.
En effet, des hommes sur une charrette l’ont trouvée toute nue avec la première bande d’agresseurs. Ils seraient arrivés au moment même où ces derniers s’apprêtaient à violer la femme. Elle est revenue avec les enquêteurs sur ces moments atroces qu’elle a vécus samedi soir. Pensant qu’elle était sortie de l’auberge parce que les premiers ayant pris la poudre d’escampette, renseigne-t-elle, les nouveaux arrivants voulaient aussi abuser d’elle. A ce moment précis, ont jailli les lumières des phares d’un taxi, à quelques pas de là où elle se trouvait. Une clarté qui a fait fuir ses derniers agresseurs.
Le taximan l’a prise dans son véhicule avant de démarrer à vive allure pour la déposer au niveau de la gendarmerie de Mbao. Ce sont les éléments de cette brigade qui l’ont ramenée chez elle, la nuit même. Lors de son audition, soulignent nos interlocuteurs, elle a présenté quelques traces de blessures. Alors que l’enquête ouverte sur cette affaire se poursuit, une autre victime s’est signalée. S. Fall s’est présentée devant les hommes du commissaire Diallo, le boss du commissariat de Comico-Yeumbeul. Son agression s’est passée à un jet de la forêt de Mbao.
Les éléments du commissariat ont décidé de faire une large opération de sécurisation sur les lieux de son agression. Ce qui a permis d’interpeller un monde fou. Parmi ces derniers, il y avait trois personnes suspectes dont une fille du nom d’O. Diallo. Elle était avec C. Ndiaye et S. Boye qui ont été pris avec 600 g de chanvre indien. Ce dernier, selon nos informations, avait une fois été déféré pour des faits de trafic de drogue et plus précisément de chanvre indien.
Puisque ces deux affaires avaient des liens communs, les enquêteurs ont convoqué à nouveau Mme Diallo. Confrontée avec les trois suspects, elle a reconnu formellement S. Boye comme étant l’un de ceux qui l’ont agressée. Mieux, elle a ajouté que c’est S. Boye alias “Bathie’’ qui l’a déshabillée et a voulu la violer en premier. Les autres membres de la bande sont activement recherchés, selon nos informations. Quant à S. Boye, O. Diallo et C. Ndiaye, ils ont été déférés au parquet au terme de leur période de garde-à-vue.