Pour revenir à leur pays d’origine, des centaines de Sénégalais ont choisi de passer par la voie terrestre. Considérés comme des clandestins, ils ont été arrêtés par la police frontalière et envoyés au poste de Laâyoune (une ville appartenant au Sahara occidental, un territoire revendiqué et contrôlé par le Maroc). Depuis leur arrestation, ils n’ont reçu aucune aide des autorités sénégalaises, informe le journal « Les Échos ».
Bloqués entre le Maroc et la Mauritanie, les Sénégalais arrêtés ont lancé un appel à l’’aide aux autorités afin de pouvoir rentrer pour la Tabaski. Cela fait une semaine qu’ils vivent dans des conditions difficiles. « Nous sommes là depuis une semaine avec nos valises. Les autorités marocaines demandent que notre consul réagisse. Elles disent que nous avons besoin d’autorisation. Mais depuis lors, nous peinons à les voir », se désole l’un d’eux.
Selon ce dernier, cette situation ne doit pas persister car ils sont fatigués. Toujours d’après lui, les autorités marocaines font circuler des fausses informations à leur encontre en disant qu’ils sont des clandestins. « Comment des clandestins peuvent passer par la voie normale en ayant avec eux tous leurs bagages ? Nous avons été enregistrés comme des clandestins ? », questionne notre interlocuteur pour montrer le manque de logique de la situation dans laquelle ils se trouvent.
Continuant sur sa lancée, il soutient que les autorités sénégalaises ne font aucun effort pour leur venir en aide malgré le fait qu’ils sont au courant de leur problème. Depuis le début, ils n’arrivent pas à voir un agent diplomatique sénégalais. « On nous a dit qu’un certain Diakhaté doit venir. D’après les informations reçues, c’est lui qui représente le consul ici. Mais depuis lors, on n’a même pas vu son ombre. Quand on l’appelle, il dit qu’il arrive, mais on ne le voit toujours pas », peste-t-il.
Fatigué et inquiets de leur situation, les Sénégalais arrêtés entre le Maroc et la Mauritanie ne cessent de lancer des appels aux autorités pour pouvoir rentrer au Sénégal et retrouver leurs familles.
dakarmatin