Le chantage sexuel est devenu monnaie courante. Mais le principal problème demeure l’échange de photos, une nouvelle forme de violence sexuelle qui fait des ravages dans la société. Les personnes mal intentionnées se servent de ces images compromettantes pour demander des faveurs sexuelles ou d’autres formes d’avantages.
Diarra Diallo en a ainsi fait l’expérience. Elle a traîné son maître-chanteur à la barre des flagrants délits du tribunal de grande instance de Mbour.
A la barre du tribunal, elle revient sur les faits : « un jour, j’ai reçu son message sur WhatsApp, je lui ai demandé qui c’était, il m’a dit qu’il s’appelait Babacar. Et que je lui avais remis mon numéro il y a de cela deux ans. Il m’a dit qu’il vivait maintenant au Canada et qu’il était venu en vacances. Nous avions commencé à échanger. Au cours de nos échanges, il m’a demandé de lui envoyer mes photos et je l’ai fait. En un moment donné,, nos échanges se sont détériorés. Nous nous sommes insultés. Il m’a menacée et il m’a fait du chantage avec les photos ».
Par ces entrefaites, Mbaye Ndour a procédé à des montages avec les photos qu’il avait reçues de Diarra Diallo. Il lui envoie tout et lui dit que si elle n’entretenait pas relation sexuelle avec lui, il allait diffuser les photos sur les réseaux sociaux. Elle saisit alors la gendarmerie qui procède à l’arrestation de Mbaye Ndour.
A la barre du tribunal, le maçon de 23 ans reconnaît les faits sans détours.
Il dit qu’il voulait juste entretenir des relations sexuelles avec la plaignante.
Il explique qu’il lui avait même promis de lui offrir un portable IPhone 11 si elle acceptait sa proposition.
« Je demande pardon », dit le prévenu.
Pour le Procureur, les faits sont constants, il a requis 6 mois ferme. Le tribunal a finalement condamné Mbaye Ndour à 2 ans dont 6 mois ferme.