Si les réquisitions du parquet général sont satisfaites, Ousmane Diallo sera condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour viol. De la genèse de cette affaire instruite par les hommes du commissariat central de Tambacounda, les faits remontent au 31 août 2018, lorsque le tailleur Ousmane Diallo avait débarqué aux environs de 15 heures, au domicile de la famille Bâ sis au quartier Darou Salam de la commune de Tambacounda.
Ce jour-là, il n’a trouvé personne sur les lieux, sauf la fille F. Bâ, âgée de 16 ans et sa petite sœur, A. Bâ, âgée de 5 ans. Le reste de la famille était parti aux champs. Habitué des lieux, il accède directement à la chambre de la tante, y trouve la fillette de 5 ans.
Ayant un plan en tête, Ousmane Diallo lui propose une partie de plaisir. Mais, face au refus catégorique de la fillette, il s’emporte, parvient ainsi à lui ôter en un tour de main son slip, l’allonge sur le lit, baisse son pantalon et abuse d’elle. L’enfant crie de douleur, mais décidé à satisfaire sa libido, il n’en a cure et la bâillonne avec sa main pour continuer sa basse besogne. Ce sont les cris de détresse de la fillette qui alertent sa grande sœur qui s’empresse d’aller voir.
Face au spectacle qui s’offre à ses yeux, F. Bâ manque de s’évanouir. Le tailleur était sur sa petite sœur et lui dit : « Soutouralma ». Ensuite, Ousmane Diallo se lève, enfile son pantalon et prend la poudre d’escampette. De retour à la maison, la famille constate que la fillette se déplaçait avec beaucoup de peine et développait un malaise inhabituel. Des traces de sperme visibles sur ses habits, elle est acheminée chez un médecin qui confirme le viol et établit un certificat médical aux parents.
C’est après une cavale de plus de 15 jours que les limiers interpellent le maniaque, le 18 septembre 2018. Jugé par le tribunal de grande instance de Tamba, il avait été condamné à 10 ans de prison ferme avant d’interjeter appel.
Attrait devant la Cour d’appel de Tambacounda, l’accusé a nié les faits à lui reprochés. Mais c’était sans compter avec la fillette âgée aujourd’hui de 9 ans qui l’a indexé à la barre comme étant son violeur. L’avocat général, Soyoubou Sy, a requis la confirmation de la peine prononcée en première instance, estimant les faits suffisamment établis. La Cour a mis l’affaire en délibéré au 28 septembre prochain.
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