La bande des filaos de Tivaouane Peulh a été investie par les redoutables gendarmes du Centre national d’identification criminelle (Cnic), qui ont procédé, au millimètre près, au prélèvement d’indices et autres traces trouvés sur la scène de meurtre de la jeune femme non encore identifiée.
Le Haut commandement de la gendarmerie nationale tient à élucider le lâche meurtre de la femme, qui a été commis, en début d’après-midi du lundi dernier, dans la bande des filaos de Tivaouane Peulh dans le département de Rufisque. Le Centre national d’identification criminelle (Cnic), dirigé par le Major Gallo Sémou Niang, a été activé à cet effet dans le but de venir en appoint aux enquêteurs en vue de débusquer le ou les bourreaux de la jeune métisse.
La scène de crime passée à la loupe par le Centre national d’identification criminelle
C’est en compagnie de leurs collègues du poste de gendarmerie de Tivaouane Peulh que les hommes du Major de la gendarmerie Gallo Sémou Niang du Cnic – un pendant de la Division de la police scientifique et technique (Dpst) – ont débarqué dans la bande des filaos de la commune avec tout l’arsenal de travail hyper sophistiqué et ont commencé à effectuer une fouille minutieuse de la scène de crime. Du constat visuel du corps sans vie à l’examen manuel du cadavre, histoire de retrouver d’éventuelles empreintes digitales, des poils de cheveux et autres traces de sang ou salive d’autrui sur le corps de la défunte, en passant par des prises de photos sous différents angles de vue.
Outre la traque aux empreintes sur le corps, les hommes en bleu ont aussi «nettoyé» la scène de crime en prélevant tout objet ou pièce susceptible d’aider les enquêteurs à connaitre ou reconstituer un tant soit peu les circonstances dans lesquelles la jeune femme a cruellement trouvé la mort dans la bande des filaos. Tous les biens matériels de la défunte ont été passés au peigne fin, histoire de capitaliser éventuellement des indices du ou des auteurs de la boucherie. Sans oublier la perruque trouvée à même le sol non loin de la défunte allongée sur le dos. Qui portait des tresses nouvelles en mode «renversé» sur la tête.
Dieynaba Traoré est la défunte ; une malienne d’origine et divorcée vivant à l’unité 21 des PA
Après vérification, on a appris que la défunte est plutôt d’origine malienne et porte le nom de Dieynaba Traoré, et non une toubab. Elle vivait à l’unité 21 des Parcelles assainies et est une femme divorcée. «Une vraie toubab ou une Européenne de couleur blanche ne porte généralement pas de perruque. Car, elle a déjà de longs cheveux naturels sur la tête. Or, la défunte a des cheveux crépus. Même si elle est de teint très clair à l’européenne. Elle est plutôt une malienne et divorcée domiciliée à l’unité 21 des Parcelles assainies de Dakar. Elle a été sans doute tuée sur place, puis abandonnée ; une thèse plus que plausible qui nous conforte dans notre intime conviction ceci, au regard des traces de sang frais qui a giclé de la nuque fracassée au contact d’un objet dur, lorsqu’elle a été projetée, bousculée, ou quand elle s’est cognée la nuque au cours de sa violente chute au sol», ont laissé entendre nos sources.
Vieux Père NDIAYE
Dieynaba Traoré portée disparue depuis deux jours, les confidences anonymes de ses copines
Ce fut un coup de massue sur la tête des copines et autres voisines de la malienne d’origine Dieynaba Traoré, lorsqu’elles ont découvert que celle-ci était la femme tuée puis abandonnée dans la bande des filaos de Tivaoune Peulh. «On était restées deux jours sans aucune nouvelle de Dieynaba Traoré. Qui a l’habitude d’acheter des produits cosmétiques, des savons de toilette et autres gels auprès d’une jeune femme. Ainsi, nous avons décidé d’aller à sa recherche. On croyait au début qu’elle était juste partie à une invitation de son petit-ami pour un dîner ou autre», nous ont confiés des copines. Mais, vu que Dieynaba tardait à refaire signe de vie, ajoutent-elles, «nous sommes parties à leur domicile, sans succès. On était très inquiètes pour elle. On gardait cependant bon espoir et croyait qu’elle avait dû choper un malaise bénin dans sa chambre. Aussi, nous avions décidé d’aller dans sa chambre, avant de nous raviser à la dernière minute. Car, nous ne croyons pas trop à cette thèse de malaise. On s’est alors dit que Dieynaba se trouvait peut-être avec son amant. Son téléphone portable ne répondait plus. Mais hélas, elle était la femme tuée et abandonnée dans la bande des filaos de Tivaoune Peulh», ont-elles fait remarquer sous le sceau de l’anonymat.
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