L’affaire de vente illicite d’armes d’un montant de 45 milliards F CFA est au-devant de l’actualité sénégalaise. Malgré la sortie du gouvernement pour apporter sa part de vérité des faits, les réactions se succèdent. Mais la question qui taraude les esprits et qu’on ne saurait occulter, c’est de savoir pourquoi le ministère de l’Environnement procède à une transaction d’armement de cette ampleur en lieu et place du ministère des Forces Armées ?
Même dans une République, le parallélisme des formes doit être de mise pour le bon fonctionnement des institutions. A l’évidence ,il est difficilement concevable de voir le gouvernement s’employer à une transaction d’achat d’armement par le biais du ministère de l’Environnement.
Forcément, cela cache des zones d’ombre on ne peut plus inexplicable. Si les Forces Armées sont écartées de cet achat d’une ampleur sans commune mesure, l’on se demande quelles sont les véritables motivations des autorités dans cet achat ?
Face au tollé général suscité par cette nébuleuse, le Gouvernement est sorti de sa réserve pour enfoncer des portes ouvertes et confirmer tout ce qui lui est reproché. Non seulement il confirme que le marché de gré à gré à bien eu lieu, mais il ne dit rien sur la qualité du sulfureux bénéficiaire de ce marché.
Pourquoi a-t-on donné ce marché d’armes de guerre à des individus et des groupes dont on connait le manque de sérieux et la mauvaise réputation ? Un Nigérien mouillé dans des nébuleuses et qui est même recherché par son pays.
Gageons que l’Assemblée Nationale mette en place une commission d’enquête parlementaire afin d’éclairer la lanterne de nos compatriotes qui ont besoin de savoir pourquoi cet achat d’armement n’a pas été diligenté par Les Forces Armées.
Et face aux enjeux énormes qui se profilent à l’horizon, notamment la présidentielle de 2024 et les perspectives de l’exploitation de l’or noir sous nos cieux; il y a fort à parier que cette nébuleuse doit être éclairée aux sénégalais avant que ne tombe dans un point de non retour et qui aboutirait au chaos de notre pays.
L’insoutenabilité de cette transaction d’armement réside dans le fait que le ministère habilité à le faire a été trivialement écarté au profit d’un département qui n’en avait que faire. Il y a en tout cas anguille sous roche.
Assane SEYE-Senegal7