Véritable star de la sélection féminine de la Zambie, Barbra Banda, a été exclue de la CAN féminine, qui a débuté ce samedi. L’attaquante est absente de la liste du Zambie, qui affronte le Cameroun ce dimanche, après avoir été exclue pour « raisons médicales ».
Les espoirs de la Zambie pour la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2022 ont reçu un vrai coup dur vendredi, lorsque la capitaine Barbra Banda a été exclue pour des « raisons médicales » à la veille du tournoi. La WAFCON débutait ce samedi, et la Zambie jouait son premier match – contre le Cameroun – ce dimanche.
Une exclusion qui provoque la colère en Zambie
L’attaquante de 22 ans évoluant en Chine s’est fait connaître aux Jeux olympiques de Tokyo en inscrivant deux triplés consécutifs, devenant ainsi la premère africaine à réussir un tel exploit. Elle était attendue comme l’une des grandes vedettes de la phase finale de cette CAN féminine au Maroc. Plusieurs journalistes locaux expliquent que la raison de son absence dans la liste est une conséquence de tests sanguins, menés par la CAF et ayant révélé un taux de testostérone trop élevé et un « corps viril ».
« Sur l’absence de Barbra Banda durant la compétition, je suis incapable de vous donner les véritables raisons. Il serait préférable de vous rapprocher de la CAF », tentait de justifier le sélectionneur zambien Bruce Mwape. Pour autant le verdict sur son absence était attendu en Zambie et cela provoque la colère de certains dans le pays.
La CAF aurait déjà soulevé des problèmes concernant Barbra Banda il y a plus de sept mois et des mesures correctives auraient dû être apportées à l’organisation. Certains internautes assurent que l’inaction de la fédération zambienne de football, malgré ce signalement, a mené à cette exclusion de la joueuse. L’institution aurait également reçu des avertissements concernant Nachula Rachel et Racheal Kundananji, la première ayant été accusée par le Cameroun d’être un homme lors du dernier tour des éliminatoires des JO 2020, tout comme Barbra Banda.
Plusieurs joueuses absentes
« Certains joueurs ne feront pas partie de la sélection pour diverses raisons, dont la maladie, la forme et certains aspects du règlement du tournoi qui ne permettent pas une participation illimitée, et certaines de ces raisons sont la chasse gardée des organisateurs du tournoi, tente de se justifier le secrétaire général de la fédération zambienne Adrian Kashala. Nous sommes également conscients du fait que nous n’avons pas la liberté de débattre de certains aspects procéduraux impliquant des personnes privées ou des joueurs. »
Une exclusion qui déçoit évidemment la star des Copper Queens, qui a brièvement posté un message de soutien à ses coéquipières sur Twitter. « Bonne chance à toute l’équipe, je vous encouragerai jusqu’à ce que je puisse revenir sur le terrain avec vous, écrit l’attaquante Barbra Banda. Nous continuons à pousser. Donnons le meilleur de nous-mêmes. Je suis avec vous jusqu’au bout. »
« Ni la Fédération zambienne de football, ni moi-même ne pouvons rien y faire »
Le milieu de terrain de Brighton and Hove Albion a également pris la parole sur les médias sociaux pour exhorter les fans à soutenir l’équipe malgré la malheureuse nouvelle de l’absence de leur capitaine. « Ni la Fédération zambienne de football, ni moi-même ne pouvons rien y faire, s’agace Enock Mwepu sous le tweet d’un utilisateur zambien qui s’indigne de la décision de la CAF. Nous ne pouvons pas contrôler la situation, mais nous pouvons mieux réagir en soutenant les puissantes dames qui commencent le tournoi sans leur noble capitaine. Encourageons quand même l’équipe ! »
Les Copper Queens seront également privées de deux autres joueuses lors de ce premier match: l’ailière Xiomara Mapepa et l’attaquante Ochumba Lubandje Oseke. Les deux joueuses purgent leur suspension pour accumulation de cartons lors de la phase des qualifications. Après avoir affronté le Cameroun, trois fois finaliste, la Zambie rencontrera la Tunisie, de retour en phase finale pour la première fois depuis 14 ans, et le Togo, débutant dans la compétition.