Arrivés respectivement deuxième et troisième lors des élections locales, Ousmane Sonko, leader de la Coalition Yewwi Askan Wi et Bougane Guèye Dany de la Grande Coalition Gueum Sa Bopp, partagent aujourd’hui une même vision : « l’Unité de l’opposition est devenu un impératif, nous n’avons qu’un seul adversaire, Macky Sall et son régime ». Leader de la Coalition Gueum sa boop, Bougane est le premier à lancer un appel à l’unité de l’opposition lors de sa déclaration face aux décisions du Conseil Constitutionnel…
Lors de leur mobilisation réussie du 8 juin, Ousmane Sonko a suivi le même trajectoire, avec la même détermination. Pourtant, deuxième et troisième force politique du Sénégal, ces deux jeunes qui tiennent un même discours, sont presque les seuls désunis de l’opposition…
De leur division, tout serait parti des accusations que des jeunes pro-sonko font sur Bougane, avec la diabolisation qu’ils lui affligent sur les réseaux sociaux, ne ratant aucune occasion pour faire feu sur lui et sa coalition. Hors des propos qu’on lui aurait injustement attribués dans l’affaire Sweet Beauty et ses accusation de viols, certains sont allés jusqu’à répandre la rumeur que Bougane Guèye Dany est un pion de Macky Sall venu infiltrer l’opposition. Pourtant sur l’affaire Adji Sarr, Bougane a été parmi les premiers à faire une sortie pour défendre Sonko, lui offrant même un temps d’antenne sur la SenTv , ce qui lui a valu une suspension de son signal…
Aujourd’hui, malgré, le démon de la division qui rode autour d’eux, des paroles aux actes, tout fédère leur détermination à « bouter le régime hors des sphères de décision »…
Pourtant nul besoin n’est de chercher qui ce démon de la division arrange. Car Sonko et Bougane ont une forte représentativité et une masse électorale non négligeable. D’om les soupçons qui pourraient expliquer leur exclusion pour ces législatives selon certains observateurs. Car si ces deux jeunes leaders politiques étaient en très bonne entente, qu’est-ce qui est arrivé ?
Depuis que le filtrage du parrainage a publié ses résultats, face à une injustice qu’ils dénoncent, les propos, la détermination et les actes que posent ces deux leaders vont de concert. Pourtant, le démon de la division, l’intox véhiculée sur les réseaux sociaux, mais aussi les piques et répliques entre leurs militants avaient attisé un feu qui faisait sourire leur adversaire commun : la Coalition Benno. Sourire aujourd’hui remplacé par un signe de dégout…Pourquoi ?
Aujourd’hui partiellement, ou totalement hors de course suite à la dernière décision du Conseil Constitutionnel, Ousmane Sonko, leader de la Coalition Yewwi Askan Wi et Bougane Guèye Dany de la Grande Coalition Gueum Sa Bopp, affichent la même attitude et la même détermination : bouter Macky et son régime hors du pouvoir.
D’ailleurs, selon certains analystes, c’est en cette fougue que la jeunesse sénégalaise s’est retrouvée pour adhérer à leur combat ou volonté de faire déguerpir Macky Sall et son régime. Et mauvaise stratégie ou signe du destin, leur élimination commune, mais surtout celle de Bougane, vient de confirmer qu’il n’est nullement un élément d’infiltration ou pion de Macky dans l’opposition. Sinon que gagnerait Benno avec l’élimination de la grande Coalition arrivée troisième lors des élections locales.
Autant de raisons pour dire que Bougane Guèye Dany et Ousmane Sonko gagneraient à fédérer leurs forces et même définir une stratégie comme pour barrer la route à la broyeuse de l’opposition sénégalaise.
Car loin de les diviser, la décision du Conseil Constitutionnel vient de fédérer « officieusement », leurs forces, car des jeunes et femmes de la Coalition Gueum Sa bopp ont bel et répondu à la grande mobilisation du 8 juin dernier. Pour Benno « Une menace a été détectée ! », sonne l’alarme.
En cette période de tension préélectorale, nos guides religieux, à l’exemple de Mame Abdoul Aziz Dabakh du temps de Diouf, gagneraient à ramener ce pouvoir qui dérive, comme l’opposition à raison. Car des opportunistes de l’arène politique profitent de ces situations pour se positionner là où ils espèrent cueillir des fruits du pouvoir, et même au lendemain des joutes présidentielles de 2024.