« Personne ne m’a amené à la Cour suprême »! C’est d’abord la précision faite par le maire de la ville de Dakar qui a fait face à la presse ce vendredi pour se prononcer sur l’affaire Ndiaga Diouf. « J’ai été victime d’une agression. Le régime actuel a eu plus de 12 ans pour vider ce dossier. Je rappelle que j’ai perdu devant la Cour d’appel, mais me demander de payer à un nervis recruté pour 15 milles francs, plusieurs millions, c’est insulter l’intelligence des sénégalais. Je ne suis pas là pour être le dindon de qui que ce soit. On me dit que je suis poursuivi pour assasinat, c’est à l’autre partie de donner ses preuves » dira le maire de la ville de Dakar qui invite à dépassionner le débat car, il n’entend pas se rendre le 22 décembre prochain devant la Cour suprême: « Je ne compte pas aller à la Cour suprême. La Cour ne fera qu’examiner ce qui est dit à la Cour d’appel. J’invite tous les militants à rester chez eux car, je vais que vaquer à mes occupations professionnelles et politiques ».
Cette annonce faisant part de son absence lors du procès du 22 prochain, n’empêche pas le maire de la ville de Dakar, de préciser sa position s’il arrive que la Cour suprême confirme la décision de la Cour d’appel. « Même si je suis condamné, je garde mon poste de mairie de Dakar. Je ne bougerai pas d’ici. Pour le poste de député à l’Assemblée nationale, je dénonce cette volonté de vouloir remettre en cause le parrainage de Khalifa Sall. Nous avons besoin de 13 députés. Mais des manœuvres pour débaucher des députés sont en cours. Ne soyez pas surpris de voir des députés parrainer un autre candidat » révèle le maire Barthelemy Dias qui regrette « cette volonté de l’Etat du Sénégal à anéantir les chances de Khalifa Sall à être candidat à la prochaine élection présidentielle.
Pour rappel, l’édile de la ville de Dakar avait été condamné en première instance, puis en appel à deux ans de prison, avec six mois ferme pour coup mortel. Une affaire dite « Ndiaga Diouf » qui a été déclenchée depuis 2011 lors de l’attaque par un groupe de nervis qui serait envoyé par des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), alors au pouvoir, à la mairie de Mermoz-Sacré Cœur dirigée à l’époque, par l’actuel député-maire de Dakar.