Accusé de « vengeance pornographique » par son ex-petite amie Veronica Garbolino, l’attaquant de Torino Demba Seck ne fera finalement pas l’objet de poursuites devant la justice italienne. Le juge d’instruction du tribunal de Turin a décidé au début du mois de novembre de clore l’enquête issue de la plainte déposée par la jeune femme.
Veronica Garbolino prétendait que Demba Seck l’avait filmée nue lors d’un rapport sexuel et avait envoyé la vidéo à un ami ainsi qu’à un autre footballeur. Elle en a pris connaissance après leur rupture. Dans une récente interview accordée au journal italien « La Repubblica », Mlle Garbolino a exposé les raisons qui l’ont poussée à engager des poursuites contre le footballeur.
« J’ai dénoncé Demba Seck pour donner plus de courage aux filles qui se retrouveront dans la même situation que moi. J’ai signalé cela immédiatement. C’est ce qu’il faut faire. Et j’avance la tête haute. Je n’ai honte de rien. Ce n’est pas à moi de le faire. Personne ne devrait jouer avec le corps et les sentiments des autres. Cette chose m’a affectée pour toujours », a-t-elle déclaré, tout en critiquant l’attitude du procureur.
Ce dernier lui aurait conseillé de « ne pas aller plus loin ». « Le jour où j’ai déposé la plainte, c’était un moment sympa. Le maréchal de Cirié, après m’avoir écoutée, m’a dit : « Veronica, ne t’inquiète pas, nous ferons tout notre possible pour que justice te soit rendue ». Mais avec le procureur, les choses se sont passées différemment. Il m’a suggéré de ne pas aller plus loin. Il a dit que je pourrais obtenir une lettre d’excuses de Demba Seck, et que le procès serait dur. Cela m’a découragée », a-t-elle raconté celle qui réside désormais aux États-Unis.
La Repubblica informe que le parquet de Milan enquête déjà sur le comportement du procureur en question. Veronica regrette que le juge d’instruction ait décidé de clore l’enquête. Elle espérait vraiment que cette affaire susciterait un débat au niveau de l’opinion publique.