Seydi Gassama s’est exprimé sur l’arrestation de Bah Diakhaté ce mardi. Le patron de la section sénégalaise d’Amnesty International, qui estime que les propos du mis en cause sont graves, a, cependant, lancé un message aux nouveaux gouvernants.
«Nous avons écouté les propos qu’il a tenus à l’encontre du premier ministre. Des propos graves qu’on peut considérer comme diffamatoires. Mais notre position en tant qu’organisation des droits humains, par rapport à ces infractions n’a pas changé. Cette position est fondée sur le droit international, sur les décisions rendues par les juridictions régionales et sous-régionales comme la Cour de Justice de la Cedeao et la Cour africaine des Droits de l’homme, qui demandent à ce que les peines de prison, pour ces infractions, qui portent sur l’honorabilité des personnes (diffamation, injures publiques), soient dépénalisés. Qu’on ne puisse plus envoyer des personnes en prison pour ces délits.
Donc nous demandons que ces délits soient dépénalisés et que Bah Diakhaté Soit remis en liberté. Qu’on ne puisse pas l’envoyer en prison parce qu’il a commis un acte diffamatoire. Même si nous estimons qu’il s’agit d’un acte extrêmement grave qui ne peut pas être accepté dans une société civilisée. Nous l’avons déjà dit aux autorités de ce pays, qu’elles doivent éviter à tout prix de tomber dans les mêmes pièges que le régime précédent. À savoir arrêter et emprisonner systématiquement toutes les personnes qui commettent les délits liés à la liberté d’expression.»
IGFM