Chaque année, les multinationales implantées en Afrique transfèrent en moyenne 51,6 milliards de dollars de bénéfices vers les paradis fiscaux, générant pour les Etats du continent des pertes à hauteur de 15 milliards de dollars (environ 8700 milliards de FCFA) par an en recettes fiscales directes.
En localisant des holdings et d’importants actifs créateurs de valeur dans les paradis fiscaux, les grandes entreprises peuvent transférer leurs bénéfices vers des juridictions où l’imposition est faible ou nulle, afin de réduire artificiellement leurs obligations fiscales par ailleurs et de ne payer que peu ou pas d’impôts sur les bénéfices qu’elles transfèrent dans les paradis fiscaux.
Le Sénégal qui regorge un grand nombre de filiales de grandes multinationales n’échappe pas à cette réalité.
D’après des chiffres de L’OBS, chaque année, près de 161 milliards Fcfa échappe à la comptabilité publique. Une situation qui a poussé le gouvernement du Sénégal à ratifier la convention multilatérale pour la mise en œuvre des mesures relatives aux conventions fiscales. Ce, pour prévenir l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices.
source senenews