Une histoire de mœurs défraie la chronique depuis quelques jours dans la capitale orientale avant d’atterrir devant le tribunal d’instance de Tambacounda. Cette affaire a comme acteurs une femme mariée du nom de M. Sow, étudiante en formation en santé et un agent de la Senelec du nom de F. Mané, marié à une épouse.
Pour mieux comprendre cette relation entre ces deux personnages, il faudra remonter à quelques mois lorsque l’agent affecté à Koumpentoum, a fini par faire la connaissance de l’étudiante mariée et mère d’un enfant. Ils commencent à sortir ensemble jusqu’à ce que le mari cocu, un jeune commerçant, est informé de cette situation de retour d’un voyage à Kaolack. Indigné, le jeune commerçant va se plaindre auprès de la gendarmerie et du patron de l’agent de la Senelec.
Convoqué, F. Mané est sommé de laisser la femme d’autrui. Comme le coeur a ses raisons, il continue de roucouler avec l’étudiante et finit par l’héberger à Tamba en lui donnant une chambre chez lui pour lui permettre de suivre sa formation en santé à Tamba, à l’insu de son mari. M. Sow se permettrait de prendre des images et vidéos dans la chambre de son amant qu’elle envoyait à ses copines. N’en croyant pas ses yeux et ses oreilles et décidé à élucider cette affaire, le commerçant dépose une plainte sur la table du procureur qui instruit les éléments de la brigade mixte de la gendarmerie d’ouvrir une enquête. Après aveux sur procès-verbal, l’agent de la Senelec et sa dulcinée étudiante sont déférés au parquet puis libérés sur convocation.
Attraits à la barre du tribunal d’instance, les deux prévenus n’ont pas cherché à nier l’évidence. « Nous sortons ensemble. Je l’ai hébergée chez moi en lui donnant une chambre. Nous avons l’habitude de flirter à chaque instant. Nous n’avons jamais entretenu de rapports sexuels», ont-ils avoué devant la barre.
Le mari cocu, atteint dans sa dignité, avait du mal à piper mot. Au terme des débats, l’agent de la Senelec a demandé pardon au tribunal et au mari cocu qui, finalement n’a pas réclamé de dommages et intérêts. Le procureur, après avoir sermonné les prévenus, a requis l’application de la loi. Le tribunal les a reconnus coupables d’adultère et de complicité d’adultère, avant de les condamner à payer 100 000 FCFA chacun tout en fixant la contrainte par corps au maximum et l’exécution provisoire.