Suite à la sortie d’Halima Gadji sur les cachets des acteurs de certaines séries sénégalaises, Myriam Ndior est elle aussi montée au créneau.
Actrice dans les séries «Idoles», «Virginie» et «Belle-Mère», elle admet que «les séries ne nourrissent pas les acteurs. Ceux qui s’en sortent sont soit des fonctionnaires, soit ne supportent aucune charge familiale».
Myriam Ndior ajoute : «Nous aimons, voire adorons notre métier. Sur un plateau, tu vis une autre personnalité. Quand tu réussis à habiter un rôle, c’est un tel bonheur. Et c’est la raison pour laquelle nous acceptons, quand on nous dit : ‘’Diap si rek’’ (comprenez-nous et aidez-nous).»
«Certains sont des larbins des maisons de production»
Myriam Ndior révèle également que «contrairement à ce que certains pensent, les acteurs ne sont pas forcément intéressés par les interviews et autres sorties dans les médias. «Vivre d’art et d’eau fraîche doit cesser», tonne-t-elle.
Néanmoins, elle reconnait qu’«un tournage est onéreux, que les producteurs ont beaucoup de charges. Il est vrai aussi que certains deviennent des larbins des maisons de production, rien que pour avoir un rôle, un job, et souvent à cause de la pauvreté».
Comme solution, Myriam Ndior appelle les télévisions locales à acheter les productions locales, au lieu de refuser ou de demander des parts du sponsoring des séries.
Pour terminer, elle espère que la «nouvelle vague de jeunes acteurs sera payée à coups de millions, car certains producteurs ne refusent pas de payer ; ils n’en ont pas les moyens». C’est pourquoi elle appelle à la tenue des «assises du cinéma pour le bien de toutes les branches de la profession».
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