La nouvelle agite la planète football depuis le milieu de l’après-midi. Elle est désormais officielle : ce dimanche soir a été annoncée la création d’une Super Ligue, qui réunira douze des principaux clubs européens. Florentino Pérez, le dirigeant du Real Madrid, est le président de cette nouvelle compétition, qui devrait accueillir trois autres clubs et débuter « aussi tôt que possible ».
La nouvelle était certes attendue depuis dimanche en début d’après-midi. Mais elle n’en a pas moins l’effet d’une bombe. Tard dans la soirée, douze clubs européens ont officialisé le lancement de leur « Super Ligue », une compétition privée destinée à remplacer la Ligue des champions. Le Real Madrid, le FC Barcelone, l’Atlético Madrid, la Juventus Turin, l’AC Milan, l’Inter Milan, Liverpool, Manchester United, Manchester City, Chelsea, Tottenham et Arsenal se sont unis dans cette optique, comme indiqué dans un communiqué, qui précise que « trois clubs supplémentaires seront invités à les rejoindre avant le début de la saison inaugurale, qui démarrera aussi tôt que possible ».
Une véritable déclaration de guerre à l’UEFA, dont le comité exécutif doit valider, ce lundi, la réforme de la C1 à compter de 2024. L’instance européenne, ainsi que plusieurs ligues et fédérations, ont d’ores et déjà promis de répliquer en excluant les équipes dissidentes et leurs joueurs de leurs compétitions. Le président du Real Madrid Florentino Pérez a été nommé président de cette Super Ligue, qui ne cherche en rien à maquiller son but : « générer des ressources supplémentaires pour toute la pyramide du football ». « En contrepartie de leur engagement, les clubs fondateurs recevront un versement en une fois de l’ordre de 3,5 milliards d’euros destinés uniquement à des investissements en infrastructures et à compenser l’impact de la crise du Covid-19 », précise le communiqué.
UNE SAISON RÉGULIÈRE ET DES PLAY-OFFS
3,5 milliards, c’est plus que ce qu’avaient généré en droits TV l’ensemble des compétitions de club de l’UEFA en 2018-2019, comme le précise l’AFP. Niveau organisation, les promoteurs prévoient « une saison régulière » opposant vingt clubs, quinze d’entre eux (« les clubs fondateurs ») étant qualifiés d’office chaque année et les cinq autres bénéficiant d’invitations « à travers un système basé sur leur performance de la saison précédente ». Une Ligue fermée aux trois quarts, donc. Au terme de cette première phase, qui débuterait au mois d’août, des play-offs seraient organisés jusqu’en mai pour décerner le trophée.
« Les matches se disputeront en semaine avec des clubs qui continueront de jouer dans leur ligue nationale », poursuit le communiqué. Un point qui ne sera pas du goût des ligues concernées, comme certaines l’ont déjà annoncé. La bataille s’annonce rude dans les prochaines semaines, entre luttes juridiques et d’influence au service d’une affaire de gros sous. Et le football européen prend une tournure bien cynique.Avec AFP
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