Avec cette nouvelle donne, l’opposant Ousmane Sonko est amené à se battre sur deux fronts. Une semaine avant le procès l’opposant à la masseuse, prévu le 16 mai, le leader du Pastef sera à la barre d’une autre juridiction de jugement.
Il s’agit de la Cour d’Appel de Dakar où, le 8 mai, il va en découdre à nouveau avec le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, qui l’avait fait condamner en première instance à une peine de deux mois assortis de sursis plus des dommages et intérêts évalués à 200 millions de FCfa.
Mais le Parquet, tout comme l’ancien ministre de la Jeunesse qui veut laver son honneur dans cette histoire de détournement des 29 milliards du Prodac, a interjeté appel. Donc, Sonko fera face à deux procès d’une envergure majeure à une semaine d’intervalle. Les verdicts de ces procès auront un pesant d’or sur la carrière politique du leader de Pastef.
Ils risquent de compromettre la candidature de l’opposant O. Sonko à la Présidentielle de 2024, s’il venait à être condamné à au moins un mois de plus que les 2 mois écopés en première instance dans l’affaire Mame Mbaye Niang. Tout comme une condamnation pour des faits criminels, le viol en est un.
Les enjeux de ces procès sont énormes et ils interviennent dans un contexte politique particulièrement tendu, amenant le chef de l’État à appeler à un dialogue politique, au moment où il demeure indécis sur la lancinante question du 3e mandat.
Avec l’Obs