D’après nos informations, le président de Pastef ne se serait pas montré coopératif face au Doyen des juges. Ses avocats défendent le contraire.
Ousmane Sonko a été entendu ce jeudi par le Doyen des juges dans le cadre de l’affaire Adji Sarr, la masseuse qui l’accuse de viols et menaces de mort. D’après les avocats du président de Pastef, l’audition a duré «au moins trois heures» et «s’est déroulée dans de très bonnes conditions».
«Il a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées par le Doyen des juges. Il a contesté les faits, démonté l’accusation et fourni toutes les preuves de son innocence», a martelé Me Bamba Cissé, au nom des conseils du maire de Ziguinchor, à la sortie du bureau du magistrat instructeur.
Mais d’après des informations de Seneweb, Ousmane Sonko ne se serait pas montré aussi coopératif avec le Doyen des juges que le suggèrent ses avocats. Nos sources rapportent qu’il aurait d’ailleurs refusé de se soumettre au test ADN qu’on lui a proposé dans le cadre de l’instruction de ce dossier.
Le test ADN «consiste à prélever un échantillon de cellules pour en analyser le code génétique propre à chaque individu». Il «permet d’identifier le coupable d’une scène de crime, de comprendre la cause de soucis de santé, ou de retracer les origines d’un individu».
En l’occurrence, ce test devrait permettre de savoir si le sperme qui aurait été recueilli dans les parties intimes de Adji Sarr, juste après les faits présumés, est celui du leader de Pastef ou pas. Cette méthode scientifique est donc susceptible de l’enfoncer ou le disculper.
Pour Me Bamba Cissé, le doute n’est pas permis. À l’en croire, Ousmane Sonko a contesté les faits de viol et rejette même toute relation intime avec Adji Sarr. «Le juge d’instruction n’a aucun moyen de renvoyer l’affaire en jugement, a-t-il tranché. Nous escomptons un non-lieu total par rapport à ces faits qui sont inexistants, qui ont été la source d’un plan ourdi par des personnes tapies dans l’ombre, qui ont voulu simplement éliminer un adversaire politique.»
Nos sources font entendre un autre son de cloche. Elles maintiennent que Ousmane Sonko a refusé de répondre à la plupart des questions du Doyen des juges. Se bornant, nous dit-on, à marteler qu’il est victime d’un complot politique.