Le mannequin Adja Thiaré qui accuse Kalifone Sall de viol risque d’être la grande perdante dans cette affaire qui défraie la chronique depuis quelques jours.
En effet, le dossier vire à une affaire d’Etat. «Dans ce dossier-là, il y a une volonté ferme d’étouffer l’affaire», a accusé la défense du mannequin, Me Abdy Ndiaye.
Les deux parties devaient être soumises à une confrontation hier, lundi, à la gendarmerie de Ouakam, chargée de l’enquête. Mais le commandant a reporté à aujourd’hui les auditions au motif que le rapport gynécologique du médecin de l’hôpital Philippe Senghor n’est pas encore disponible.
Une situation qui a éveillé les soupçons du conseil de Adja Thiaré Diaw. «Nous savons en réalité que pour le certificat médical, c’est une question d’heures, rappelle-t-il. Une dame qui est examinée depuis vendredi et le lundi jusqu’à 14 heures, on vous dit que les réquisitions ne sont pas disponibles. C’est insoutenable et ce n’est pas compréhensible. (…) Ils vont essayer de le (Kalifone) protéger alors que les faits en l’espèce existent », a-t-il confié, dans des propos repris par Les Echos.
Me Abdy Nar Ndiaye renseigne qu’il a saisi le bâtonnier de l’Ordre des avocats « pour lui demander de rétablir l’équilibre, car sa cliente est traitée de mœurs légères, de lesbienne, de prostituée et tout. »
« Alors qu’en réalité, c’est faux. Elle est étudiante régulièrement inscrite à Paris et qui a suspendu ses études pour des questions de santé. »
L’avocat rembobine : «Kalifone était là et ils l’ont laissé partir. C’est inadmissible. (…) Tout le monde a vu qu’il y avait traces de bagarre puisque la dame a subi des sévices corporels. Vous imaginez qu’un homme vous roue de coups jusqu’à ce que votre visage commence à se déformer. Et malgré ça, on dit qu’on n’a pas besoin de le mettre en garde à vue. On ne laissera pas passer cette affaire. Je compte poursuivre cette affaire jusqu’au dénouement total.»