Sitor Ndour n’est pas sorti de l’auberge. Poursuivi pour viol par son ancienne femme de ménage, âgée seulement de 16 ans au moment des faits, il a été acquitté par le président de la chambre criminelle de Dakar. Pourtant lors du procès, le maître des poursuites avait requis à son encontre 10 ans de réclusion criminelle, même s’il a toujours contesté les faits objet de la poursuite.
En plus de l’appel du parquet contre la décision prise en première instance, les membres de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) en veulent pas lâcher l’affaire sitôt. « Les Echos » dans sa parution du jour signale qu’elles ne comprennent pas l’acquittement de l’accusé alors que le procureur avait requis dix ans de réclusion criminelle.
Cette association en collaboration avec les organisations féminines remettront sur la table le dossier de l’ancien directeur général du COUD lors d’une conférence de presse qu’elles organisent ce mercredi au musée de la femme Henriette Bathily.
Les femmes juristes de l’AJS entendent «dénoncer les cas de violences sous toutes ses formes et l’acquittement ‘au bénéfice du doute’ de Sitor Ndour, accusé de viol par sa domestique mineure âgée de 16 ans».
L’AJS estime que ce verdict pose «l’impérieuse nécessité de la protection des droits des victimes et de l’application rigoureuse des dispositions de la loi criminalisant le viol et la pédophilie».