Plus de 1800 personnes grugées via le net. Le préjudice est actuellement chiffré à plus de 4 milliards F CFA. D’après Bès Bi Le Jour, qui donne l’information, tout est parti d’une plainte d’un certain A. Tall, agissant au nom et pour le compte de 1811 personnes. Le plaignant avait saisi la Cybersécurité pour abus de confiance et escroquerie via internet contre la plateforme E-FPC dont les administrateurs avaient disparu.
Selon le mode opératoire, les transactions se faisaient via Orange Money et Wave, souligne le journal. Lequel ajoute que la bande arrivait à disposer des données personnelles de ses victimes pour en faire un usage illicite, par le truchement d’un lien d’invitation. L’utilisateur pouvait obtenir 1000 F CFA dès inscription.
Mais, pour mieux ferrer leurs victimes, les arnaqueurs avaient mis en place différents niveaux dont celui de « Vip » qui nécessitaient des investissements différents et répartis entre cautions et locations. Les mises variaient entre 9 mille et 4 millions par personne grugée.
Trois Sénégalais dans la bande ont été arrêtés. Il s’agit de M. Guèye et ses deux acolytes M. Doucouré et F. Dieng qui ont été déférés au parquet pour association de malfaiteurs, collecte illicite de données à caractère personnel, utilisation frauduleuse d’une ligne téléphonique, faux et usage de faux dans des documents administratifs, blanchiment de capitaux.
Les investigations menées par la Division spéciale de la cybersécurité (Dsc), renforcée par une délégation judiciaire du juge du 2e cabinet, ont aussi permis d’identifier et d’interpeller dans un appartement meublé à Ngor, S. Zhang, H. Youcai, Kaiming Chen. W. Weng et F. Lanpeng, tous d’origine chinoise. Ces derniers, poursuivis pour association de malfaiteurs, escroquerie en bande organisée transnationale, faux et usage de faux, accès illicite à un système informatique, ont été placés en garde à vue le mercredi 3 mai dernier.
Ils ont soutenu qu’ils travaillaient pour le compte de leur « boss » et compatriote H. Zhang, qui serait le commanditaire de ces activités cybercriminelles.
La perquisition effectuée dans leur appartement commun a permis de découvrir 912 cartes SIM du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Cameroun qui ont servi à recevoir les fonds escroqués. La garde à vue des ressortissants chinois a été prorogée.
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