L’annonce de l’indemnisation des victimes des violences politiques survenues entre 2021 et 2024 a suscité de nombreuses réactions, notamment celle d’Aminata Touré, Haut Représentant du Président de la République. Pour l’ancienne Première ministre, cette mesure, bien que nécessaire, ne pourra jamais effacer la souffrance des familles endeuillées.
«Aucune indemnité ne sera jamais suffisante pour effacer la douleur d’une mère qui a perdu son enfant. L’État ne fait que reconnaître cette peine par une compensation financière symbolique. Et que les responsables de ces tueries soient traduits en justice ! », a-t-elle déclaré le haut représentant du Président de la République, insistant sur la nécessité d’une réponse judiciaire en parallèle à l’indemnisation.
Le gouvernement, à travers la ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, a détaillé vendredi les mesures adoptées. Chaque famille de victime décédée recevra une indemnité de 10 millions de francs CFA, tandis que les blessés et ex-détenus percevront une allocation forfaitaire de 500 000 francs CFA. En outre, 79 décès et 2 172 victimes, incluant d’anciens détenus, ont été répertoriés.
Au-delà de l’aide financière, le gouvernement prévoit une prise en charge des orphelins mineurs sous le statut de pupilles de la Nation, leur inclusion dans les programmes sociaux de l’État (bourses, couverture sanitaire universelle, carte d’égalité des chances, etc.), ainsi que des facilités d’accès au financement pour les familles impactées.
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