Médiation pénale pour détournement : Légaliser le vol et trahir le peuple !

by amadou

Le chroniqueur Pape Matar Diallo ne partage pas l’avis du directeur général de la RTS, à propos de la reddition des comptes. Pape Alé Niang demande au pouvoir en place de privilégier la médiation pénale à l’emprisonnement afin de récupérer les deniers publics plutôt que l’emprisonnement. Mais, pour Pape Makhtar Diallo, privilégier la médiation pénale pour les détournements revient à « légaliser le vol et trahir le peuple ! ».

Médiation pénale pour détournement : Légaliser le vol et trahir le peuple ! (PMD)

Proposer une médiation pénale pour les auteurs de détournement de deniers publics est une insulte aux Sénégalais. C’est légitimer le vol d’argent public et ouvrir la porte à une impunité institutionnalisée. Cela reviendrait à dire que tout individu ayant accès aux fonds publics peut voler des milliards, puis négocier un remboursement partiel pour éviter la prison. Un tel mécanisme n’est rien d’autre qu’une prime à la corruption et un encouragement au pillage des ressources nationales.

Dans un pays aussi pauvre que le Sénégal, où des millions de citoyens peinent à se nourrir, à se soigner et à éduquer leurs enfants, une telle proposition est tout simplement obscène. Comment peut-on envisager d’épargner la prison à ceux qui volent l’argent du contribuable, alors qu’un simple voleur de poulet, lui, croupit derrière les barreaux ?

Aux États-Unis, la doctrine des forces de l’ordre est claire : on ne négocie pas avec les terroristes. Peu importe le nombre d’otages, la force de frappe est systématiquement privilégiée pour deux raisons : dissuader toute récidive et affirmer l’autorité de l’État. Pourquoi ne pas appliquer cette même logique aux criminels économiques ? Car oui, un détourneur de fonds publics est un terroriste économique : il vole l’argent du contribuable, détruit des vies et compromet l’avenir de la nation.

Le Sénégal ne peut plus se permettre la complaisance. Toute personne reconnue coupable de détournement de fonds publics doit rendre le double de ce qu’elle a volé, voir tous ses biens saisis et être condamnée à une peine exemplaire. C’est la seule manière d’éradiquer la corruption : frapper fort, sans concession, pour faire comprendre que voler l’État est un crime impardonnable.

Mais le véritable problème, c’est que ces criminels en col blanc ne sont pas seulement protégés par des lois laxistes : ils sont aussi perçus comme des bienfaiteurs, car ils redistribuent une infime partie de leur butin à travers des actes de charité. C’est cette hypocrisie qui gangrène notre société. Tant que des Sénégalais continueront à défendre ces voleurs sous prétexte qu’ils ont financé des mosquées ou payé des funérailles, la corruption restera un fléau insurmontable.

Dans ce pays, il vaut mieux être un voleur à milliards qu’un simple délinquant. Et c’est précisément cette injustice qui doit être éradiquée. La fermeté absolue est la seule solution. Un détourneur de fonds doit être traité avec la même rigueur qu’un trafiquant de drogue ou un terroriste : saisie totale des biens, remboursement obligatoire et peine de prison incompressible.

Ceux qui dirigent ce pays doivent choisir leur camp : défendre le peuple ou protéger les prédateurs. Mais une chose est sûre : l’histoire ne pardonnera pas la trahison.

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