Selon nos confrères du journal « libération », à la suite du meurtre de Lobé Ndiaye, le Haut commandant de la gendarmerie nationale a ainsi mobilisé les moyens humains et techniques pour faire la lumière sur cette sordide affaire. Et c’est Hamidou Sidibé, un féticheur malien qui est tombé. Âgé de 37 ans, il est arrivé au Sénégal en 2009. Il a dit comment il s’était saisi d’un pilon pour assener plusieurs coups sur la tête de sa cliente, Lobé Ndiaye. Mais pour en arriver là, les gendarmes ont fait preuve d’un professionnalisme édifiant. Lobé Ndiaye, la trentaine, quitte son domicile sis à la ZAC de Mbao, vers la Brioche Dorée, pour se rendre à un rendez-vous. Depuis lors, elle n’a plus refait signe de vie. Mardi, le cadavre de cette vendeuse de pièces détachées a été découvert à hauteur de la sortie 11, sur l’autoroute à péage, non loin du Centre international de conférence Abdou Diouf. Comme le révélait Libération, le certificat de genre de mort attestait que Lobé Ndiaye était décédée à la suite d’ « un traumatisme cranio-encéphalique avec de multiples fractures du crâne » et une « hémorragie à la suite de plusieurs coups et blessures par objet dur. » Le général de division, Moussa Fall, avait instruit, le même jour, la section de recherches d’appuyer les gendarmes de Diamniadio. L’enquête des gendarmes avait confirmé deux faits. Le premier est que Lobé Ndiaye a quitté son domicile à la suite d’un coup de fil. Le deuxième : la défunte était montée sur une moto Jakarta. C’est en ce moment que les enquêteurs apprennent une information qui sera déterminante dans la poursuite des investigations : Lobé Ndiaye tenait un coq tout blanc dans sa main droite. Contrairement à ce que croyait sa famille, elle était partie chez un marabout.
Il s’agit d’un Chérif, vite lavé de tout soupçon après une discrète enquête, d’un jeune malien qui détiendrait beaucoup de pouvoirs. Son nom ? Hamidou Sidibé. Lors d’un premier interrogatoire, le jeudi 29 juillet, le féticheur affirme que Lobé Ndiaye est effectivement venue chez lui pour solliciter des prières afin de fructifier son business. Mais Hamidou Sidibé assure qu’elle a quitté son domicile vers 15 heures. Par la suite, il dit s’être rendu aux Almadies avec Awa Sow, une connaissance qui l’a mis en rapport avec Lobé Ndiaye. Les gendarmes ont pu relever des contradictions sur les horaires livrés par Hamidou Sidibé. Après d’autres enquêtes, Hamidou Sidibé promet de « tout dire » ce qu’il ne fera pas. En effet, il prétend que c’est au cours d’une bagarre, intervenue chez lui, qu’Awa Sow aurait tué Lobé Ndiaye. Ainsi il dit d’avoir aidé Awa Sow à transporter le corps sans vie de Lobé Ndiaye. La défunte a été retrouvée avec plusieurs coups sur la tête et nulle part sur son corps, il a été constaté des traces de bagarre. Pour leur part, Awa Sow et Dakhma Soumaré jurent qu’ils ne savaient pas, en se rendant avec Hamidou Sidibé à Diamniadio, le soir du meurtre vers 23 heures, que c’était un cadavre qui était dans la malle de la voiture. Les gendarmes doutent de cette position d’autant que même si le corps sans vie était couvert de sacs d’une usine basée dans le nord, le pied gauche de la victime était bien visible. Les enquêteurs croient qu’Hamidou Sidibé n’a pas tout dit sur les vraies raisons qui l’ont poussé à tuer Lobé Ndiaye.
Dans la concession du principal meurtrier, les gendarmes ont mis la main sur des peaux de bêtes, des talismans, potions etc… et si Lobé Ndiaye n’était en fait qu’un sacrifice, qu’Hamidou Sidibé devait exécuter ?