Lors de l’assemblée générale du Groupe Walfadjri, le président-directeur général, Me Cheikh Niass, a mis en lumière la crise actuelle affectant les entreprises de presse. Il a notamment abordé des sujets cruciaux tels que la pression fiscale, le silence persistant concernant l’aide à la presse, les résiliations de conventions, ainsi que la menace de coupure du signal télévisé par la Télédiffusion du Sénégal (TDS).
Selon des informations recueillies par le site Seneweb, le PDG a exprimé en fin de discours son intention d’ouvrir le capital de l’entreprise au public ou à des partenaires financiers. Cette déclaration fait suite à une lettre envoyée par la directrice générale de la TDS, Dr Aminata Sarr, qui exige le paiement immédiat des redevances de signal TNT sous peine de saisir le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) pour suspendre la diffusion de WalfTv, conformément à l’article 9 alinéa 4 du contrat de diffusion.
La situation financière du groupe s’est considérablement détériorée ces derniers jours. Le 30 juillet 2024, les comptes du Groupe Walfadjri ont été saisis à cause d’un avis à tiers détenteur (ATD), empêchant le versement des salaires. Cette action vise à recouvrer une dette datant de 2016, partiellement remboursée mais toujours en cours de recouvrement par la Direction des Impôts, qui insiste sur le paiement total des sommes dues. Cette procédure permet à l’administration fiscale de récupérer les fonds en sollicitant un tiers, souvent une banque, qui détient des actifs du débiteur.
Déjà en juin 2024, Cheikh Niass avait averti ses employés des difficultés financières imminentes, précisant que la direction ne pourrait pas verser l’avance Tabaski en raison du blocage des comptes bancaires pour des impôts impayés de 2016 à 2018. À cette époque, les comptes avaient été débloqués après quelques jours de négociations avec la Direction des Impôts.