Boulaye Niang a payé cher son acte. Largué par sa copine, le jeune homme publie ses images toute nue sur WhatsApp. Jugé par le tribunal des flagrants délits de Dakar, hier mardi, le prévenu a été condamné à deux ans de prison, dont un an ferme, pour collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs.
En effet, rapporte Rewmi Quotidien, la publication de vidéos obscènes semble être une tendance chez les jeunes. Pour se venger de leurs ex, nombreux sont ceux qui ont recours à ce procédé. C’est ce qui a ouvert les portes de la prison à Boulaye Niang.
Âgé de 25 berges, ce dernier ne supporte pas sa rupture avec sa petite amie, D. Ndiaye. Après deux années de relation amoureuse, la mère de celle-ci a mis fin à leur idylle. Toujours amoureux de sa copine, le mis en cause décide de ternir son image pour décourager ses prétendants.
Il publie alors ses vidéos toute nue sur WhatsApp. Sa victime, qui est tombée des nues après avoir été informée par sa grande sœur, dépose une plainte. Poursuivi pour collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, le prévenu a été placé sous mandat de dépôt le 10 septembre dernier.
Devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, Niang avoue avoir filmé la partie civile à son insu. « Elle était souvent nue lors de nos appels vidéos. À chaque fois que je la filmais, je lui envoyais les images. C’est une de ses proches qui a partagé les vidéos sur les réseaux sociaux. Quand sa mère a refusé de me donner sa main, elle m’a assuré qu’elle ne va jamais se marier avec son prétendant », a-t-il expliqué.
À son tour, D. Ndiaye, 20 ans, allègue qu’elle n’a jamais reçu les vidéos. Mieux, elle révèle que le prévenu lui avait dit qu’il fera en sorte qu’aucun homme ne l’épouse.
Le conseil de la partie civile a réclamé 5 millions FCFA, en guise de réparation. D’après la robe noire, sa cliente est atteinte dans sa dignité et son honneur. En plus, l’homme qui voulait l’épouser s’est désisté suite à la publication de ses vidéos.
Abondant dans le même sens, le maître des poursuites a requis deux ans d’emprisonnement, dont six mois ferme contre le prévenu. Avocat de celui-ci, Me Abdoulaye Djigo a sollicité la clémence.
Au final, le juge a infligé une peine de deux ans, dont un ferme, au prévenu qui doit également allouer 1 million FCFA à la partie civile.
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