Diari Sow retourne en France pour poursuivre ses études. La jeune étudiante doit son salut à Harouna Dia, un riche homme d’affaires sénégalais. Le mécène de la meilleure élève du Sénégal, en 2018 et 2019, est connu du grand public, en 2012, après l’élection du président Macky Sall.
Ingénieur en hydraulique de formation, Dia a beaucoup fait dans l’humanitaire et le social. Exilé volontaire à Ouagadougou depuis plus d’une vingtaine d’années, il reste à l’écart des projecteurs de la vie publique même si on le décrit comme un ami du chef de l’Etat. Ayant vécu en France comme étudiant, connaissant les difficultés que vivent les jeunes étudiants africains dans le financement et la prise en charge de leurs études, surtout au niveau des écoles d’excellence, Harona Dia a décidé de prendre en charge la scolarité de Diary Sow. Qui, en janvier 2021, avait volontairement raté la rentrée au prestigieux lycée parisien, Louis-le-Grand, où elle était admise, après un brillant parcours au Sénégal notamment au lycée d’excellence de Diourbel. La jeune Diary évoquait une pause pour ‘’retrouver ses esprits’’. Mais pour beaucoup, c’est pour des raisons financières, une prise en charge qui n’est pas en adéquation avec les exigences des classes préparatoires, que Diari voulait abandonner ses études alors qu’elle avait bénéficié d’une bourse d’excellence.
Au Sénégal, la bourse d’excellence, c’est la « bourse des bourses » qu’octroie l’Etat, après une rude sélection, aux élèves les plus méritants. Ceux-là font la fierté du pays et deviennent des modèles à suivre pour une partie de la jeunesse sénégalaise. Parmi eux, Diary Sow, étudiante en deuxième année de classes préparatoires scientifiques au prestigieux lycée parisien Louis-le-Grand. Toutefois, il est à déplorer que cette bourse semble être très juste pour en prendre ces pépites qui doivent se battre pour être dans le top des meilleurs du monde. Surtout si le candidat est issu d’une famille modeste pour ne pas dire un cas social. L’Etat ne devrait-il pas faire quelque chose ?
Nombreux sont les observateurs qui trouvent quand même regrettable que jusqu’en 2020, on continue de sacrifier ces têtes d’œufs dans les écoles d’excellence en Occident. Heureusement que les bases de classes préparatoires sont en train d’être jetées au Sénégal.
EMEDIA