Charte de Non-violence / Cheikh Ahmed T. Sy sur la réaction de Sonko : « Cela ne m’a pas surpris… »

by amadou

Les événements du mois de mars dernier et certaines scènes de violence dans ce contexte d’avant les élections locales de 2022 ont motivé la sortie récente du cadre unitaire de l’Islam qui proposait une charte sur la Non-violence.

​Mais visiblement, cette proposition n’est pas épousée par toute l’opposition. C’est le président de Pastef qui est le premier à s’exprimer « défavorablement » sur cette proposition hier à l’occasion de l’investiture du candidat de Yewwi Askan Wi à la ville de Dakar, Barthélémy Dias. Ousmane Sonko dira clairement qu’il ne signera pas cette charte de non-violence: « Je ne la signerai pas. Si tout le monde fait ce qu’il doit faire, si chaque partie des politiques fait son devoir, il n’y aura aucune scène de violence. Si quelqu’un vous égratigne, frappez-le, si quelqu’un vous mord, arrachez-lui les dents », confiera le leader de Pastef au public qui était venu assister à la cérémonie d’investiture du candidat de Yewwi Askan Wi.

Des propos qui ont créé la surprise chez certains, mais pas chez le président du cadre unitaire de l’Islam, Cheikh Ahmed Tidiane Sy. Tout en précisant que le cadre unitaire n’a fait que prendre acte de cette déclaration de Ousmane Sonko, il avisera au moment opportun de son point de vue. Toutefois, Cheikh Ahmed Tidiane Sy s’attendait à ce genre de réaction : « je ne suis pas surpris. Je m’attendrais à ce genre de réaction des opposants. Nous savions dès le début que le travail ne sera pas facile. Mais nous sommes toujours dans notre rôle de facilitateurs. Nous serons toujours dans cette logique d’appeler les gens à taire les querelles et les velléités politiques », dira le président du cadre unitaire de l’Islam joint au bout du fil de Dakaractu.

Dans le cadre de sa démarche, Cheikh Ahmed Tidiane Sy précise qu’il n’est que question d’équité et d’équilibre pour amener toutes les parties prenantes à travailler pour pacifier l’espace politique. « Notre rôle c’est juste de proposer. Maintenant, c’est à eux, en tant que politiques d’y mettre du contenu », ajoute notre interlocuteur.

Même si les propos du président du Pastef ne sont guère surprenants, Cheikh Ahmed Tidiane Sy rappelle qu’en tant que Patriotes ( comme le nom qu’il a donné à son parti), il espère qu’il prendra en compte le contenu de leur démarche qui met tous les acteurs de quelque sensibilité que ce soit, devant leurs responsabilités pour la préservatiod’un climat social apaisé.

Pour finir, Cheikh Ahmed Tidiane Sy rappelle que dans la charte proposée, il s’agit d’abord pour le pouvoir, du respect du jeu démocratique, de garantir les conditions d’élections libres et transparentes et assurer un processus électoral clair. Il s’agit aussi d’assurer une justice indépendante car, sans cette justice il n’y aura pas d’état de droit. En dernier lieu, le sens de la responsabilité des acteurs politiques. Et cela passera notamment par la prise de conscience des acteurs politiques des enjeux du moment en tenant un discours responsable qui exclut tout type de violence.

Le président du cadre unitaire de l’Islam n’écarte pas, toujours dans son souci fédérateur, d’inviter les différents acteurs politiques ainsi que la société civile, à se retrouver autour d’une table pour discuter de ces questions pour plus de consensus dans la recherche de paix dans l’espace politico-social.

DAKARACTU

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