Après avoir joué dans les séries Tundu Wundu et Sakho & Mangane, Khalima Gadji campe le personnage de Marème Dial dans la série “Maîtresse d’un homme marié” qui la révèle au grand public. À l’âge de quatorze (14) ans, elle aspirait déjà être actrice et dès quinze ans, elle a commencé les castings, mais elle n’est pas retenue. Déterminée, notre héroïne Khalima Gadji, d’essai en essai, se fait connaître comme modèle grâce à la plateforme Wakh Art, elle se fait connaître et pose pour des magazines et des publicités. Née d’une mère maroco-algérienne et d’un père sénégalais, Khalima Gadji alias Marème Dial a grandi dans la communauté marocaine au Sénégal. Son frère, Kader Gadji, acteur également, joue à ses côtés dans la série “Maîtresse d’un homme marié” dans la peau de Birame. Allons à la rencontre de la “Maîtresse d’un homme marié” alias Marème Dial.
Bonjour Khalima, pouvez-vous nous parler un peu de votre actualité ?
Nous avons fini la saison 2 et actuellement je suis en plein travail sur mon propre projet que garde jalousement en secret. Souffrez donc que je n’en parle pas. Ce qui est un peu regrettable, c’est qu’il y a également beaucoup d’opportunités que j’ai perdues à cause de la pandémie.
Comment êtes vous devenue actrice et comment avez-vous réussi à obtenir le rôle de maîtresse d’un homme marié ?
Être actrice a toujours été mon rêve. Et J’ai tellement voulu être actrice que depuis le bas âge j’ai commencé à participer à des castings à l’âge de 14 ans. À l’âge de 23 ans, je dirai la majorité révolue, j’ai eu ma chance dans une série sénégalaise Tundu Wundu et plusieurs autres après. J’ai donc saisi ces opportunités et j’ai bénéficié de pas mal de contrats de pub et modèle de photo.
Etait-ce facile pour vous de jouer ce rôle?
Ça n’a pas été du tout facile puisque ce rôle demande beaucoup d’émotions et de jeu. Ça n’a vraiment pas été du tout facile quitte à tel enseigne que j’ai dû travailler très tard le soir sur mes scénarios. Le faisant, je voulais donner le meilleur de moi-même pour me faire plaisir et faire plaisir aux téléspectateurs..
Vous qui avez joué le rôle de maîtresse, que pensez-vous des femmes qui dans la vraie vie sont maîtresses des hommes mariés?
Franchement, je ne les juge pas et je ne peux pas non plus me mettre à leur place pour comprendre leur situation. Toutefois, je pense que les femmes ne viennent pas au monde pour être des maîtresses ou pour être des voleuses de maris. Mais peut-être que les circonstances font que parfois elles se retrouvent dans cette position.
Qu’est-ce qui vous a poussée à accepter ce rôle?
Ce rôle, je le voulais pour deux principales raisons. Je voulais le jouer pour me défier moi-même. Je voulais également incarner ce rôle pour représenter toutes les maîtresses et faire passer un message.
Quels conseils à l’endroit des femmes pour ne pas qu’elles se trouvent dans la position de maîtresse d’un homme marié?
Pour moi, force est de comprendre qu’on ne peut pas interdire aux femmes de faire ce qu’elles veulent. Toutefois, je leur demande d’être des femmes fortes, de se respecter et chacune vit son choix comme elle veut.
Qu’est-ce qui vous a le plus marquée dans la série?
C’est le partage des acteurs, la famille et l’expérience.
Comment avez-vous vécu la polémique dès la première diffusion de maitresse d’un homme marié, avec un dépôt de plainte du Comité de défense des valeurs morales du Sénégal comme quoi la série fait la promotion de l’adultère et de la fornication?
Au début quand on a reçu les critiques et les jugements, on s’est juste replié pour encore mieux travailler parce qu’on savait que cette série allait susciter beaucoup de polémiques. Nous nous y attendions puisque nous avons dénoncé certaines réalités. Et moi, en tant qu’actrice, je m’y étais préparée et j’ai gardé à l’esprit que c’était un rôle que j’incarnais et que dans la vraie vie, je revenais à ma personne.
Vous êtes souvent prise à partie par des gens qui vous confondent avec votre personnage et vous reprochent de donner un mauvais exemple. Que répondez-vous à ces personnes?
Bien souvent, ces personnes sont peut-être trop dans le jeu et ont oublié que j’étais une actrice. Mais c’est vraiment un plaisir de voir que les gens sont accrochés au personnage jusqu’à me confondre avec lui.
A cause de votre handicap de bégaiement vous avez arrêté les études en classe de CM2, parlez nous un peu de ce passage de votre vie?
Je ne voudrais pas répondre à cette question s’il vous plaît.
La vie d’actrice, c’est aussi le bal des déceptions et des échecs…comment faites vous pour surmonter tout ça?
C’est justement le fait d’avoir d’autres activités parce qu’on ne vit pas que de cela. On n’est pas en Hollywood ou Nollywood pour vivre de notre art. Aussi, au Sénégal, on commence à peine à se développer dans le cinéma et surtout dans les séries donc pour ne pas avoir de déception, on fait deux choses à la fois.
Vous avez été mannequin très jeune, puis actrice. Du coup, vous vous êtes souvent retrouvée sous le feu des médias. Comment faites-vous pour protéger votre vie privée ?
Je n’en parle pas. C’est tout. A part le travail, je ne mêle pas ma vie privée à ma vie professionnelle. Je pense que c’est comme ça que je réussis à garder ma vie privée.
Quels sont vos nouveaux projets ?
Non, je ne souhaite pas en parler maintenant.
Écrire des scénarios, réaliser, vous y pensez ?
Oui, pourquoi pas! Mais j’attends d’avoir plus d’expérience.
Vous êtes très complice avec votre fille, Quel regard porte t-elle sur le jeu de scène de sa mère ?
Elle a beaucoup aimé. Et quand elle me regarde, elle est fière de moi.
Et si demain elle voudrait devenir actrice?
Je l’encouragerai et j’espère qu’à son époque, le cinéma sera beaucoup plus développé.
Récemment, vous disiez dans une vidéo que vous étiez célibataire… c’est toujours le cas?
Oui, je suis toujours célibataire, trouvez-moi un mari ivoirien… (rire)
Yolande Jakin
afriquefemme.com
Marième Dial de « Maîtresse d’un homme marié » a décidé de se séparer de Marodi. L’actrice de la série phare sénégalaise qui s’est exportée dans la sous-région est convaincue qu’elle n’est pas bien payée. Raison pour laquelle elle est absente de la saison 3 de ladite série. Nous revenons avec vous sur la genèse de cette mésentente entre l’actrice et la maison de production.
Marième Dial n’a pas attendu longtemps pour donner les raisons de son absence dans la troisième saison de « Maîtresse d’un homme marié ». Sans détour, l’actrice a fait part de sa frustration dans la collaboration qui la liait à Marodi.
Le message de Marième Dial
« Si je ne vis pas de mon art, autant arrêter. Être une « star » et avoir des problèmes à payer mon loyer ou mes factures, à quoi ça sert. A la base, je suis une artiste, j’ai choisi de faire ce métier par amour, par passion… mais aussi pour gagner ma vie. Combien d’artistes en Afrique sont morts ou ont fini mal parce qu’ils n’ont jamais pris leur travail au sérieux ? Non STOP ! Je ne suis pas une artiste qui fait des SOS pour qu’on lui paye ses médicaments ou son loyer. Non ! Je suis une artiste qui travaille et qui mérite d’être payée et respectée. #JeVisDeMonArt » déplore Marième Dial sur Instagram.
Le voyage à Abidjan
La série « Maîtresse d’un homme marié » a dépassé nos frontières. L’aura de cette production de Marodi était inattendue et chaque épisode pouvait facilement atteindre 2 millions de vues. Les acteurs de la série, durant leur voyage à Abidjan, ont été accueillis en grandes pompes. Ils ont réussi à reproduire le même effet que la venue de Vaidehi au Sénégal. Le déclic est venu de là parce que ces acteurs sont passés de simples artistes à des superstars continentales. Et celle qui a vu sa vie décollée en quelques épisodes, c’est bien Marième Dial. Elle est aimée de partout en Afrique et son image n’est désormais plus inconnue des observateurs du cinéma africain.
La partie immergée de l’iceberg
Des acteurs sénégalais qui débarquent à Babi et sont accueillis comme des « Hollywoodiens », il fallait forcément assurer derrière. Au Sénégal, nombreux sont ceux qui sortent dans le petit écran en embrassant des vies de rêve alors qu’en réalité, ils ne parviennent pas à joindre les deux bouts. Ce sont des journalistes, des acteurs, des animateurs… En attestent tous ces artistes qui, en fin de carrière, malades, ne peuvent même pas bénéficier d’une assistance maladie si ce n’est les aides récoltées. Être une célébrité au Sénégal, ce n’est pas chose aisée ! Les téléspectateurs ne verront jamais un personnage mais une personne qui a réussi sa vie et qui est loin de tous ces tracas du dur quotidien du Sénégalais lambda.
Des projets dans un avenir proche
Si Halima Gadji a décidé de ne plus jouer le rôle de Marième Dial dans la série « Maîtresse d’un homme marié », c’est qu’elle prépare en réalité une surprise à côté. Ne soyez guère surpris de voir l’actrice dans une toute nouvelle production sénégalaise ou même africaine. La jeune artiste, plus que prometteuse ne va pas chômer longtemps avant de s’afficher dans le petit écran au grand plaisir de ses millions d’admirateurs. Celle qui fait des aller-retours incessants entre Abidjan et Dakar est bien ambitieuse pour rester coi dans son coin. Les producteurs ne manquent pas et nous sommes sûrs qu’ils seront nombreux à vouloir s’attacher les services de la « maîtresse d’un homme marié », n’en déplaise à Marodi. La concurrence s’annonce terrible entre les maisons de production sénégalaises. A moins que Marième Dial ne débute une nouvelle carrière en Côte d’Ivoire où elle a noué pas mal de contacts dans le milieu du cinéma.
Si, aujourd’hui, des artistes vont jusqu’à refuser des cachets, les trouvant misérables par rapport à leur tallent ou leur apport à une production, c’est que le cinéma sénégalais est tout simplement en plein essor.
METRODAKAR