Après une vague de licenciements à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), le directeur général Abiboulaye Dièye a pris la parole, hier, pour expliquer la situation. Selon lui, ces mesures visent à redresser la situation financière de l’entreprise et s’inscrivent dans une série d’actions destinées à garantir sa viabilité et à recentrer ses effectifs sur ses véritables besoins.
Dans le cadre d’un vaste plan de restructuration visant à redresser la situation financière critique, la direction de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) a procédé à une réduction « drastique de ses effectifs », passant de 938 à 872 agents. L’annonce a été faite, hier, par le directeur général Abiboulaye Dièye lors d’une conférence de presse à Dakar. « Nous avons hérité d’une situation inconfortable due à un recrutement massif entre 2022 et 2024, qui a engendré un sureffectif pesant lourdement sur notre équilibre financier », a-t-il déclaré. Selon M. Dièye, des mesures ont été prises pour assurer la viabilité de l’entreprise.
Outre la réduction des effectifs, l’Aibd a réalisé des économies significatives, notamment la baisse du budget de l’entreprise qui a été ramené, dit-il, de 23 milliards FCfa en 2024 à 18 milliards pour 2025. « Nous avons réalisé des économies substantielles grâce à une gestion rigoureuse avec 275 millions de FCfa économisés sur les dotations de carburant, 600 millions par la suppression de subventions à des structures de la plateforme et une réduction considérable des charges téléphoniques, passant de 18 à 8 millions de FCfa par mois », a détaillé le directeur général de l’Aibd.
Toutefois, ces mesures ne suffisent pas à garantir la viabilité de l’entreprise. « Pour préserver notre capacité opérationnelle et garantir l’avenir de la société, nous devons procéder à un recentrage de nos effectifs sur nos véritables besoins et missions », a expliqué Abiboulaye Dièye, précisant qu’un plan pour réduire davantage les effectifs a été approuvé par le Conseil d’administration. Il a assuré que ce processus se déroulerait de manière équitable et transparente, avec un accompagnement des employés concernés.
« Conscient des impacts socioéconomiques qu’une telle mesure peut provoquer, je m’engage à mettre en place un accompagnement adapté pour les employés impactés. Nous mettrons en place un soutien à la reconversion, des indemnités et, dans la mesure du possible, un appui à la formation pour une reconversion », a-t-il promis, rappelant que ces décisions sont prises dans l’intérêt de l’entreprise, tout en limitant au maximum les conséquences sociales.
M. Dièye a réaffirmé l’engagement de la direction à travailler en étroite collaboration avec les syndicats, les représentants du personnel et les autres parties prenantes pour minimiser les impacts sociaux de cette restructuration. « Nous sommes déterminés à préserver la dignité de nos collaborateurs tout en assurant la stabilité de l’entreprise », a-t-il conclu.
Pathé NIANG
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