Un drame a secoué la localité de Missira, dans le département de Mbacké, ce matin. Un homme d’une cinquantaine d’années a été retrouvé pendu chez lui, plongeant la localité dans l’émoi.
Le maire de la commune de Missira, Serigne Moustapha Mbacké, a réagi à ce drame sur les ondes de la radio privée RFM : « Il s’est suicidé corde au cou. La gendarmerie a été alertée immédiatement et le corps a été évacué. Nous attendons les résultats de l’enquête pour en savoir plus sur ce drame qui attriste toute le quartier. » D’après les témoignages des voisins, la victime, née en 1972, vivait seule depuis son divorce. Les causes exactes du suicide restent à déterminer.
Ce drame survient deux semaines après celui de Matar Diagne, étudiant en Master en Sciences juridiques et politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, retrouvé sans vie dans sa chambre.
Le phénomène du suicide est une réalité au Sénégal et en Afrique. Avec un taux de 9,4 cas pour 100 000 habitants, le Sénégal est légèrement au dessus de la moyenne mondiale de 9 pour 100 000 habitants, selon Aïda Sylla, psychiatre Centre national hospitalier universitaire (CHU) de Fann qui évoquait le sujet dans une récente sortie médiatique à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le taux le plus important est enregistré au Lesotho, avec 72 suicides pour 100 000 habitants. Remontant le temps, la psychiatre a également révélé que 439 tentatives de suicide ont été recensées entre 1992 et 1996 au service de réanimation de l’Hôpital Principal de Dakar.
Selon elle, les méthodes les plus couramment utilisées étaient l’overdose de médicaments, l’ingestion d’acide ou de soude caustique, ainsi que le « khémé » en wolof. Quant aux raisons évoquées par les victimes, elles étaient principalement liées à des conflits familiaux et conjugaux.
Cheikh Gora DIOP
lesoleil