Cette évaluation de Moody’s souligne que la détérioration de l’image du pays résulte de six mois de décisions peu réfléchies et d’amateurisme. Cela témoigne d’une gouvernance désordonnée et de déclarations inappropriées. Nous avons un Président sans vision et un Premier ministre incapable d’établir une direction stratégique, tous deux privilégiant une approche rétrograde des finances publiques, centrée sur la théorie du complot et le contrôle des moyens, au détriment des résultats et des perspectives macroéconomiques.
Il est légitime de se demander quel crédit accorder à la Cour des comptes concernant le rapport sur la dette publique entre 2018 et 2022, ainsi qu’au travail des agents de la comptabilité publique, quand on conteste et remet en question des chiffres pourtant préalablement validés par des institutions compétentes.
Je déplore cette confusion des rôles au sommet de l’État et appelle tous les Sénégalais à exiger du gouvernement plus de sérieux dans la manipulation des informations économiques et à définir de manière claire ses choix stratégiques dans un référentiel crédible. Une exigence démocratique et de transparence à laquelle il s’est soustrait, face à l’Assemblée nationale dissoute par la volonté d’Ousmane Sonko, en violation de la constitution.
Il est crucial de sauver le Sénégal avant qu’il ne soit trop tard. Les prochaines élections législatives de novembre représentent notre unique chance.
Moody’s n’a fait que traduire, par des mots, la souffrance quotidienne du peuple sénégalais.
Bougane Guéye Dany
Mouvement Gueum Sa Bopp « les Jambaars »