@rombo221 Macky Sall: Sonko sera candidat, Karim Wade serait candidat ainsi que tous les autres, Si on m'avait suivi le… #senegalaise_tik_tok #bassiroudiomayefaye #sonko #senegal #mackysall ♬ son original – Buzz UE
« Si nous n’avons pas eu le temps qu’il faut pour faire la campagne, ce n’est pas de ma faute »
Ça, c’est ce qu’on raconte dans la rue et qu’on veut me coller à la peau. Si on m’avait suivi, il y aurait eu un processus où tous les acteurs seraient candidats. Sonko sera candidat, Karim Wade serait candidat ainsi que tous les autres. Mais on a dit le processus, il est engagé, il faut le finir.
Donc si nous n’avons pas eu le temps qu’il faut pour faire la campagne, ce n’est pas de ma faute. C’est évident. Parce que si on avait pris par exemple le mois de juin, dès lors que le 25 février, il y a eu maldonne, il y a eu maldonne et report, on n’est plus dans les conditions légales.
Il y avait l’amnistie qui était dans le processus, qui leur redonne un certain nombre de droits. Et nous avions, comme pour Khalifa Sall et pour Karim Wade lors du dialogue, voté, parce que le dialogue permet de discuter et de lever les contraintes légales.
Au besoin, on voterait à l’Assemblée de nouvelles lois qui leur permettraient de reprendre totalement leur liberté et de pouvoir compétir. Aujourd’hui, Ousman Sonko, il fait la campagne pour son candidat, donc ce qu’il pouvait avoir pour lui-même, il peut le donner à son candidat. Donc ce n’est plus un problème pour lui.
Peut-être Karim Wade, lui n’a pas pu le faire, mais il aurait été candidat peut-être, ç’aurait été mieux pour lui. Mais si le report n’a pas permis d’avoir le temps de faire ça, on ne peut pas non plus le reprocher au président.
Moi j’ai tout fait pour qu’on ait un processus ouvert, inclusif, mais on ne peut pas toujours tout reprocher au président alors que ma volonté est qu’on ait un processus toujours ouvert et plus inclusif.
BBC: Avez-vous joué un rôle dans les malheurs judiciaires de vos opposants ?
MS: Je le dis très clairement. La preuve tous les jours au tribunal, l’État a perdu. Le dernier cas, c’est avec Ousman Sonko lui-même au tribunal en première instance en appel.
Donc il ne faut pas croire que le Sénégal est une république bananière, ça, je m’inscris en faux. L’État du Sénégal perd souvent des procès devant des tribunaux. Le Conseil constitutionnel lui-même vient de casser mon décret.
Donc c’est la preuve qu’on a une justice libre et indépendante, une justice libre et indépendante. Il ne faut pas lorsque les gens ont des difficultés avec la loi, qu’ils disent non c’est politique, c’est la main du président, Ça c’est l’alibi.
C’est vraiment très facile comme argument. Mais quels sont les faits qui ont été à l’origine de toutes ces difficultés ? Il faut interroger les faits. Vous verrez bien que la main du président n’a rien à voir avec ce qui leur est arrivé.
Regrettez-vous ce qui s’est passé au Sénégal ces trois derniers mois ?
Ce qui s’est fait pendant les trois derniers mois, justement, montre qu’il y a eu une campagne, une campagne d’information qui a visé le Sénégal et qui a visé son président. Quelles ont été les motivations ? J’aimerais le savoir.
Le Sénégal, vous l’avez dit, est une vraie démocratie. Tout ce débat-là dont on parle, vous parlez de trois mois. Le débat, c’était il y a un mois, on parlait de l’élection de février. Tout ça, c’est entre février et maintenant.
Il y a eu un décalage d’un mois entre la date initiale de l’élection et l’élection du 24 mars, un mois pour une nation qui est en construction et où on a des institutions qui ont joué leur rôle et c’est une matière politique. Donc il faut quand même relativiser les jugements qu’on fait sur le Sénégal, sa démocratie, sur son président.
Je pense que beaucoup d’autres pays auraient choisi là où il y a des transitions. Si c’est dans trois ans, dans quatre ans, dans cinq ans, il ne faut pas quand même qu’on nous fatigue.
Sur le fait qu’il y a eu un mois au cours duquel les institutions ont parlé, le Conseil constitutionnel a parlé, la Cour suprême a parlé, l’Assemblée nationale a parlé, le président de la République a parlé, C’est ça la démocratie.
Donc il faut accompagner au contraire ce processus et non pas dire le Sénégal, le Sénégal et s’il n’avait pas été une grande démocratie, je crois qu’on n’en serait pas là. Mais dans la marche des États, il arrive des moments où il y a des crises et ce sont ces crises qui fortifient la démocratie.
Et je pense que cette crise-là a montré que nous avons des institutions solides et plus que jamais, notre démocratie est inscrite dans le marbre. Il faut accompagner, c’est ça qui est essentiel et non pas des commentaires qui sont passagers.